Atos et Sagem sélectionnés pour le passeport biométrique

Ils fabriqueront les machines permettant la capture des données biométriques

Nouvelle étape essentielle pour le déploiement du passeport biométrique en France. L’Etat vient en effet de choisir le consortium d’industriels qui fabriquera les machines permettant la capture des données biométriques, un marché estimé à 100 millions d’euros. Thalès-Accenture, Atos-Sagem, Cap Gemini-Sopra et Bull étaient en lice. Et c’est le duo Atos Origin Sagem (Safran) qui remporte le lot.

Près de 5.000 dispositifs de recueil et de traitement des demandes seront déployés avant juin 2009 dans 2.000 mairies et 350 préfectures et sous-préfectures. Ces dispositifs permettront d’adjoindre les empreintes digitales lors de la création du passeport.

Au titre de ce contrat, Sagem Sécurité fournira les dispositifs de recueil des informations d’identité des citoyens conformément aux standards OACI. Il a livré à ce jour plus de 130 systèmes et solutions d’identification biométrique simples et multiples, dans 70 pays.

Pour sa part, Atos Origin apporte à l’ANTS (l’Agence Nationale des Titres Sécurisés) une solution de bout en bout et lui permet une conduite souple et efficace du programme.

Rappelons que le passeport biométrique est censé proposer ce qui se fait de mieux en matière de sécurité. Il s’agit également de répondre aux exigences sécuritaires de pays comme les Etats-Unis. Il remplacera le passeport électronique (Delphine) mis en circulation depuis avril 2006.

Il intègre un puce RFID contenant une photo numérique du propriétaire et les empreintes digitales de huit doigts… Grâce à la puce RFID, il sera aisé pour les autorités compétentes d’accéder sans fil (grâce à un simple lecteur) aux fichiers stockés et ainsi vérifier l’identité du porteur du document.

Cinq départements auront la primeur du passeport biométrique : le Nord, l’Oise, l’Aube, la Gironde et la Loire-Atlantique. Ils testeront donc en avant première les machines permettant sa réalisation.

Le nouveau document aura une validité de 10 ans. Mais selon le décret publié dimanche, un passeport d’une durée de validité d’un an ne comportant pas de composant électronique pourra encore être délivré « à titre exceptionnel et pour des motifs de nécessité impérieuse ou d’urgence dûment justifiée ».

Il n’y a plus qu’à espérer que le passeport biométrique à la française soit exempt de failles. L’année dernière, le passeport biométrique britannique se faisait hacker en beauté.