Atos : la calme après la tempête

Centaurus et Pardus ont obtenu gain de cause, la SSII va enfin pouvoir se consacrer sur sa stratégie

L’assemblée générale d’Atos Origin ce 12 juin a donc été celle de l’armistice. Comme prévu, la direction et ses deux actionnaires principaux (23% du capital), les fonds Centaurus et Pardus, ont réussi à se mettre d’accord après des mois d’affrontement stérile.

L’accord permet le maintien des trois membres du directoire actuel : le président Philippe Germond, et les deux directeurs délégués, Eric Guilhou et Wilbert Kieboom. En contrepartie, Centaurus et Pardus ont obtenu la révocation du président du conseil de surveillance, Didier Cherpitel. Le nouveau conseil de surveillance sera présidé par Jean-Philippe Thierry, p-dg du groupe d’assurances AGF (Groupe Allianz), dont il doit abandonner la direction générale en septembre.

Outre Jean-Philippe Thierry, ce conseil sera également composé de deux représentants des fonds, Benoît d’Angelin et Behdad Alizadeh, ainsi que de quatre candidats indépendants : Jean-François Cirelli, p-dg de Gaz de France, René Abate, ancien président du Boston Consulting Group, Colette Neuville, présidente de l’Adam (Association de défense des actionnaires minoritaires) et Michel Combes, p-dg de TDF, qui présidera également le comité stratégique.

Les deux fonds activistes obtiennent donc gain de cause. Depuis janvier, ils réclamaient la nomination de représentants et d’administrateurs afin d’infléchir la stratégie d’un groupe qui est « dans une impasse », selon les termes de Bernard Oppétit, président de Centaurus.

La SSII va désormais pouvoir travailler sur sa stratégie. « Le conseil se réunit tout de suite et le comité stratégique se réunira en suivant. On travaillera le plus rapidement possible et le plus en profondeur possible »,a commenté Benoît d’Angelin, qui représentera Centaurus au conseil.