AT&T, économies et bénéfices

Ancien monopole devenu quatrième opérateur téléphonique et premier opérateur longue distance aux Etats-Unis, AT&T récolte les fruits de son régime amaigrissant, malgré la chute de son chiffre d’affaires

Paradoxe chez AT&T ! L’opérateur télécoms américain ne cesse de voir son chiffre d’affaires reculer, mais progresse sur son bénéfice net !

Paradoxe ? Non, plutôt le fruit d’une politique sévère de réduction des coûts, qui a vu le groupe supprimer 11.200 emplois et abandonner les services téléphoniques aux particuliers. Pour le dernier trimestre 2004, AT&T affiche un chiffre d’affaires de 7,3 milliards de dollars, en recul de 10,2%, mais supérieur aux attentes des analystes. Le marché est fortement concurrentiel, l’opérateur a été contraint d’abaisser ses tarifs ! L’abandon de la publicité sur les services aux particuliers a accéléré le recul des recettes liées à ces derniers, de 18%. Tandis que la baisse des tarifs a fait reculer de 7% les recettes des services aux entreprises. En revanche, le dernier trimestre se solde par une progression d’une année sur l’autre de 80% du bénéfice net du groupe, à 625 millions de dollars, soit 78 cents par action. Pour l’exercice en cours, AT&T prévoit un nouveau recul de son chiffre d’affaires, de l’ordre de 15% à 18%, avec le retrait des services aux particuliers, et une baisse sensible des ventes aux PME.