« Nous espérons interrompre le service sur nos réseaux 2G d’ici le 1er Janvier 2017 », a annoncé l’opérateur AT&T dans un document destiné à la SEC (Securities and Exchange Commission), le gendarme de la Bourse américaine. Autrement dit, l’opérateur coupera tous ses services CDMA (GSM) d’ici 5 ans.
Plusieurs raisons motivent cette décision. Seuls 12 % de ses clients en forfaits (post-payés) utilisent encore les services de communication mobile de seconde génération. Autrement dit, l’opérateur se doit de maintenir un service pour un nombre d’utilisateurs de plus en plus restreint. Ce qui met d’autant en péril le modèle économique du service.
D’autre part, AT&T met régulièrement en avant le manque de plages de fréquences hertziennes pour opérer ses services. Fermer la 2G lui permettra donc de récupérer les bandes de fréquences pour étendre ses services de 3G et 4G. Dans ce cadre, AT&T annonçait la semaine dernière l’acquisition de NextWave Wireless pour 600 millions de dollars. Une valorisation essentiellement portée par les licences spectrales dont dispose NextWave dans la bande des 2,3 GHz. Ce qu’AT&T espère pouvoir exploiter pour ses services LTE (4G) si le régulateur local, la Federal Communications Commission, donne son feu vert.
Enfin, les terminaux uniquement 2G ne sont aujourd’hui plus vendus sur le marché américain, les constructeurs proposant aujourd’hui des téléphones compatibles 3G, voire 4G. Une compatibilité matérielle qui devrait d’autant limiter le risque de pertes des abonnés 2G qui refusent de souscrire à des offres 3G.
La récupération des fréquences 2G pour étendre les services 3G et 4G constitue une forte attente pour les opérateurs, généralement confrontés à l’étroitesse du spectre hertzien face à la montée en puissance des utilisateurs et la consommation de données qui explose avec l’Internet mobile. En France, plusieurs portes paroles d’opérateurs estiment, informellement, que l’abandon des services 2G ne pourra pas se faire avant 2020. En raison d’un parc de terminaux GSM encore trop important mais aussi pour assurer une continuité de service avec les terminaux des visiteurs extérieurs. Rappelons que la France est l’une des principales destinations touristiques au monde.
Récemment, l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) a néanmoins ouvert une consultation publique pour étudier la possibilité de réaménager la bande des 1800 MHz, utilisée pour la 2G, pour exploiter les services 4G. Un « re-farming » motivé par une demande de Bouygues Telecom, notamment. L’abandon de la 2G pourrait bien s’accélérer des deux côtés de l’Atlantique.
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