Attentats en Inde, les hackers avaient préparé le terrain ?

Après les attentats qui ont fait, selon un bilan provisoire, 101 morts et plus de 300 blessés, on apprend que des pirates ont attaqué des sites officiels indiens

Une fois de plus, les attaques cyber précèdent ou suivent souvent de peu des menaces bien réelles sur la sécurité territoriale d’Etats entiers. La série d’attaques coordonnées à Mumbai (Bombay) en Inde qui a fait au moins 101 morts a aussi été le prétexte pour des hackers indiens et pakistanais pour pirater et défacer certains sites des deux pays.

Un groupe de pirates supposés indiens auraient alors réussi à prendre le contrôle d’un site d’une grande école du nord du pays rattachée au gouvernement central. Une intervention réalisée après qu’un groupe de pirates pakistanais ait réussi à le pirater. Des querelles sur le Web qui sont le fruit des tensions régulières dans cette région frontalière du sous-continent asiatique.

Inde et Pakistan sont en effet en opposition depuis la partition de l’Inde en 1947. D’un côté l’Inde, à majorité hindouiste, de l’autre le Pakistan principalement islamique, doté d’un pouvoir central militaire et nationaliste. Les deux Etats s’opposent notamment sur le partage de la région montagneuse du Cachemire. Depuis, rebellions séparatistes et violences intercommunautaires dans les états du nord-est du pays ont provoqué tensions, attentats et nombreuses rixes rendant la région interdite au monde extérieur.

Un conflit qui s’ étend à la sphère Web puisque l’agence de presse indienne Press Trust of Indiarapporte que bon nombre de sites indiens et pakistanais ont été défacés depuis la mi-novembre, signes annonciateurs de nouvelles tensions. Une véritable guerre s’est alors installée entre pirates des deux camps.

Les hackers indiens on laissé un message à l’attention de l’administrateur des sites piratés pour leur expliquer que la menace venait du Pakistan. Dès lors c’est une bataille en ligne qui se fait jour sur les sites de réseaux sociaux comme Orkut (le réseau social de Google), les forums et autres communautés en ligne.

Si l’offensive du mois d’août 2007 contre les serveurs géorgiens étaient les prémices de l ‘invasion d’une partie du territoire, les cyber-attaques pakistanaises ressemblent plus à un prolongement des tensions.

De son côté, le Pakistan, fréquemment accusé par New Delhi de complicité avec les terroristes, vient de condamner les attentats de Mumbai. L’Etat dirigé d’une main de fer par l’armée a exhorté à la coopération contre les militants extrémistes.