Aucune démission en vue, Jimmy Wales reste chez Wikimedia

Jimmy Wales est toujours administrateur de Wikimedia Foundation, n’en déplaisent aux rumeurs. Il renonce simplement à son droit de supprimer des contenus de Wikipedia suite à « l’affaire porno » de FoxNews.

Après la mise en cause des contenus à caractère pornographiques de Wikipedia par Fox News, après la suppression par Jimmy Wales de ces mêmes contenus et après la colère des membres de Wikimedia, le co-fondateur de l’encyclopédie libre du web a renoncé à son droit de supprimer des contenus, textes ou images, de Wikipedia.

Cette décision faite suite à la mise en cause par Fox News des contenus pornographiques de l’encyclopédie gratuite, en ligne et multilingue créée en 2001. Récemment la chaîne avait en effet mis les pieds dans le plat : « Êtes-vous conscients que des contenus explicitement et graphiquement sexuels [sont] présents sur le site ? »

Démission de Wales, une rumeur qui fait pschit sur la Toile

Dans la vie de la Fondation Wikimedia, l’événement est donc mineur. Jimmy Wales, co-fondateur de l’encyclopédie libre en 2001, conserve bien son poste d’administrateur. Aucune démission de prévue. Et pourtant, la Toile s’enflamme, allant même jusqu’à parler de « chaos ».

En réalité, il ne s’agit que d’une « action publique pour montrer qu’il reconnait son erreur » par rapport à la suppression des contenus pornographiques présents sur Wikipedia, explique Christophe Henner, le chargé de communication de la Fondation Wikimedia en France (l’hébergeur de Wikipedia). « Il s’agissait d’un privilège qui lui avait été accordé en tant que co-fondateur de Wikipedia. »

La chaine américaineFox News, et bien avant cela les contenus pornographiques de l’encyclopédie en ligne, est donc à l’origine de cet effet boule de neige dans les médias. Jimmy Wales a réagi trop vivement déclenchant les ires des contributeurs de Wikipedia, comme celles des membres de Wikimedia, qui auraient préféré une « action consensuelle, un vote, des débats… » pour juger de la posture à adopter, rapporte Christophe Henner.

A l’heure où la Fondation sollicite des universitaires et des étudiants pour réviser et améliorer ses contenus, Jimmy Wales conserve bien son poste d’administrateur. On peut légitimement penser que les contenus pornographiques visibles sur le site seront de toute façon supprimés.