Automatisation : demain, tous télétravailleurs ?

Télétravailler, sans sacrifier la productivité, serait la norme pour 20% à 25% de la main d’oeuvre d’économies « avancées » à horizon 2030, selon McKinsey.

La pandémie a accéléré et amplifié les tendances existantes en matière d’automatisation et de travail à distance, selon un rapport* du McKinsey Global Institute.

Deux tiers des dirigeants interrogés prévoient d’augmenter leurs investissements dans l’automatisation et l’intelligence artificielle (IA). Et ce pour mieux se relever de la crise.

Une mise à niveau des compétences s’imposerait. Mais pour qui ?

Le mouvement engagé pousserait 107 millions de travailleurs des huit économies étudiées*, France incluse, à changer de profession d’ici 2030. Un chiffre en hausse de 12% par rapport aux prévisions pré-pandémiques livrées par le cabinet McKinsey.

Télétravail et productivité

Le télétravail, trois à cinq jours par semaine, serait la norme pour 20% à 25% de la main d’oeuvre dans les économies « avancées ».

Bien que minoritaires, les télétravailleurs seraient ainsi « quatre à cinq fois plus nombreux » qu’avant la crise économique et sanitaire de 2020.

« Dans un environnement de travail informatisé (computer-based), 70% du temps peut être consacré à travailler à distance sans perdre en productivité », selon les auteurs du rapport.

Ce serait notamment le cas dans les technologies de l’information et, plus largement, les STEM (science, technologie, ingénierie et mathématiques).

Dans d’autres domaines, seules 5% à 10% des tâches pourraient être réalisées à distance.

*source : McKinsey Global Institute – « The future of work after Covid‑19 ».

**France, Allemagne, Espagne, Royaume-Uni, États-Unis, Chine, Inde, Japon.

(crédit photo © Shutterstock)