Avec Celtix, Iona promeut la SOA sur son middleware ESB ‘open source’

Iona Technologies marque un grand coup sur le marché de la SOA en présentant
son nouvel ESB Celtix Enterprise, complet et ‘open source’

C’est un véritable coup de pied dans la fourmilière du SOA (Service Oriented Architecture) que donne Iona Technologies avec l’annonce de Celtix Enterprise, un ESB (Enterprise Service Bus) open source, conçu par l’un des principaux acteurs du marché, et qui pourrait modifier la donne quant à l’approche de la SOA.

L’éditeur est loin d’être un inconnu, il est même déjà largement reconnu sur le marché stratégique des solutions d’infrastructures SOA distribuées pour les environnements informatiques critiques, en particulier avec sa solution Orbix basés sur CORBA.

Et Iona est allé très loin dans sa démarche open source, en initiant dès 2004 le projet Celtix sous ObjectWeb, devenu ensuite CXF, projet de moteur d’exécution et d’intermédiation de services hébergé par Apache Incubator, pour aboutir à un ‘technosystème’ ESB complet et open source, et basé sur les standards reconnus de la communauté.

Le projet a abouti à une solution qui prend appui sur la plate-forme Eclipse et qui présente le mérite de réunir les ‘anciens’ et les nouveaux standards de la SOA, tout en apportant son lot d’innovations.

« Nous voulons intégrer une alternative indépendante et neutre. Les entreprises vont pouvoir tester la SOA sans avoir à investir dans des licences. Nous ciblons plus particulièrement les PME avec une approche plus économique« , nous a commenté Sean Baker, directeur scientifique et co-fondateur d’Iona.

Il n’a d’ailleurs pas caché ses ambitions… « Nous voulons profiter de l’accélération du marché, faire de l’argent et proposer une offre plus accessible qu’Artix« , nous a-t-il confirmé sans ambiguïté. « Face à MOM dans les architectures de services, Celtix est autrement moins cher pour converser entre progiciels. »

Sur un plan plus technologique, en jouant la carte de l’open source, Iona a monté une solution ouverte et pertinente, Celtix Enterprise, ESB dont les composants appartiennent à la communauté de l’open source.

Celtix Advanced Service Engine est le c?ur de cette offre, basé sur le code issu du projet CXF d’Apache Incubator, un moteur de services léger, flexible et prêt à l’emploi reposant sur une architecture interne ‘micro-kernel’ qui en facilite l’extensivité. Il supporte le langage Java et des standards de services web, comme SOAP, WS-RM ou JAX-WS, et permet d’envoyer des messages SOAP ou XML.

Celtix Advanced Messaging propose un puissant système de messagerie unifiée interopérable pour les SOA, alternative spécialement économique à MOM. Il repose sur le code d’un autre projet Apache, Qpid, infrastructure de messagerie ouverte « très importante dans son rôle de MOM open source« . L’application reprend les spécifications AMQP qui définissent des couches fonctionnelles et de transport dotées d’une architecture flexible et modifiable afin de suivre les besoins de l’entreprise.

Il manque à l’annonce d’Iona un modèle économique? Celui-ci reprend le modèle aujourd’hui classique des acteurs industriels de l’open source, le conseil, la formation et le support. « Nous avons la mentalité du support de projets individuels« , indique Sean Baker, rassurant.

Comment en revanche articuler l’offre de Celtix face à Artix, l’offre ESB ‘professionnelle’ de Iona ? « Celtix est destiné aux environnements Java distribués et basé sur les nouveaux standards SOA. Artix est destiné aux environnements distribués où les logiciels d’infrastructure s’exécutent nativement sur de multiples plates-formes, dont les mainframes, avec un objectif de QoS (Quality of Service) et une interopérabilité multi transport.

Celtix pourrait être considéré comme une première étape vers Artix, ce qui reste vrai lorsque les besoins de l’entreprise évolue vers la QoS. En revanche, complète dans son écosystème et profitant de la légitimité du premier acteur à avoir développé une architecture micro-kernel brevetée, Celtix devrait rapidement séduire les entreprises qui hésitent à se lancer dans l’aventure de la SOA et de l’open source.