Avec le rachat d’Ermis, Ikoula lance sa stratégie d’acquisitions

Ikoula vient de racheter l’hébergeur néerlandais Ermis. Une première acquisition qui en appelle d’autres, précise Jules-Henri Gavetti.

Pour une première acquisition, l’affaire a été rondement menée. « Il a fallu un mois et demi pour se mettre d’accord », indique Jules-Henri Gavetti, PDG d’Ikoula. Le fournisseur français de services IT vient de s’offrir l’hébergeur néerlandais, Ermis. Ce dernier revendique 4 600 clients actifs dans les TPE et le secteur public. « Nous n’avons pas la même plateforme, mais nous avons la même philosophie et l’intégration a été très rapide », constate le dirigeant français.

La redirection du domaine ermis.nl vers ikoula.nl est déjà opérationnelle. Le ménage a également été fait sur les réseaux sociaux : plus de compte Twitter, ni de page Facebook. Sur LinkedIn, on parle désormais d’Ermis | Ikoula. Sur Google+ et Instagram, aucune mise à jour. « Il y a le même SI, les outils de supervision sont similaires, tout comme les outils de vente et les équipes ont été gardées », explique Jules-Henri Gavetti.

Il ajoute : « Ce que nous avons trouvé chez Ermis, c’est une expertise sur la gestion CMS (Drupal, Magento, WordPress) que nous n’avions pas. » Cela signifie que dans les prochains mois, il faut s’attendre à voir apparaître une offre Ikoula à destination de ce public.

Une soif d’acquisitions en Europe

Le rachat d’Ermis augure-t-il d’autres rachats ? Oui selon Jules-Henri Gavetti. « Nous sommes en recherche d’acquisitions dans plusieurs pays, Espagne, Italie et même en France. » Dans l’hexagone, Ikoula aurait des vues sur deux cibles potentielles, dont « une pépite avec des négociations qui pourraient se concrétiser d’ici la fin de l’année ». Le responsable n’en dira pas plus, mais le profil des sociétés visées répond à un mix base client et technologique.

Une boulimie qui n’est pas étrangère à la levée de fonds de 2014 du groupe auprès du fonds Ardian avec comme objectif le développement à l’international. Ce dernier avait commencé en 2015 par la Floride et Singapour. Une stratégique revendiquée par Jules-Henri Gavetti. « Il s’agit d’accompagner nos clients à l’international en Asie et aux États-Unis, mais aussi prendre en considération les clients étrangers qui veulent des prestations en Europe. » Une demande qui s’accélère notamment de la part des américains. « Nous allons créer probablement une filiale à Miami », annonce le responsable. De grandes ambitions pour une société qui revendique un chiffre d’affaires en croissance « à deux chiffres pour l’ensemble des lignes de produits ».

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