Certains projets, comme MongoDB, Elastic et Grafana, ont changé de licence. Plus récemment, un développeur a décidé de saboter deux bibliothèques JavaScript dont il est à l’origine.
Un de ses pairs a choisi une autre méthode. En l’occurrence, arrêter d’intégrer des fonctionnalités dans le dépôt communautaire, tout en ralentissant le rythme de diffusion des correctifs. Il justifie cette initiative dans un post intitulé « Votre version d’essai gratuite de l’open source a expiré, merci de passer sur une offre commerciale ».
Le projet en question, c’est PLC4X. Sous licence Apache, il cible l’IoT industriel. Avec un ensemble de bibliothèques gérant l’intégration de données entre PLC (automates programmables industriels).
Né il y a une dizaine d’années, PLC4X était d’abord une initiative individuelle. Son développeur comptait en faire l’une des briques d’une offre commerciale à destination de l’industrie 4.0. Il avait finalement abandonné l’idée de travailler seul et était passé sur un modèle communautaire. Avec l’objectif de se rémunérer sur du conseil et de la formation.
Il lui a cependant été « difficile d’aller au-delà des PoC, pour des questions plus politiques que techniques ». Les NDA signés dans ce cadre ont compliqué la promotion du produit, explique-t-il. Non sans déplorer l’impossibilité, pour les « petits » fournisseurs, de percer sur le marché OT (operational technology, par opposition à l’IT). Et, surtout, de faire un constat amer : « L’industrie semble apprécier PLC4X et l’open source en général, mais ne semble pas encline à aider les gens qui le font ». Malgré l’existence d’initiatives telles que GitHub Sponsors et les fonds d’OpenCollective.
L’entreprise de conseil qu’il a adossée au projet vient d’ajouter, sur son site web, une rubrique crowdfunding. « Si je n’obtiens pas une forme de financement, je mettrai un terme à mon activité », résume-t-il, en donnant deux options aux entreprises intéressées. Soit passer par ce crowdfunding pour permettre l’ajout de fonctionnalités dans le dépôt communautaire, soit venir négocier en direct. Parmi les éléments les pus demandés, il y a le portage de PLC4X en Go et des pilotes de découverte automatisée d’équipements.
Dans l’absolu, le projet n’est pas en danger : il compte, officiellement, cinq autres responsables de sa maintenance.
Photo d’illustration © agsandrew – Shutterstock
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