Avis d’expert – Le bureau mobile, terrain d’entente entre utilisateurs finaux et DSI

Si la mobilité s’inscrit comme une réponse à la productivité accrue des salariés et une occasion de mieux gérer vies professionnelle et privée, le bureau mobile n’est pas simple à mettre en œuvre, pour des raisons de sécurité essentiellement, comme l’expose Guillaume Le Tyrant de Citrix.

Commencer une tâche sur un poste de travail fixe, la continuer sur une tablette et y apporter la touche finale depuis un Smartphone : routine ordinaire d’un employé de nos jours. Si l’on compare la façon dont nous travaillons aujourd’hui à nos habitudes de travail il y a seulement une dizaine d’années, le constat est sans appel. Nous n’avons plus les mêmes exigences. Aujourd’hui nous nous attendons à pouvoir travailler n’importe où, au bureau comme chez nous et même pourquoi pas dans un café en bord de mer si l’envie nous en prend ! Une souplesse que nous souhaitons également appliquer à l’organisation de notre temps de travail de façon à mieux gérer l’équilibre entre notre vie privée et notre vie professionnelle. Tous ces éléments réunis forment la base de ce qu’on appelle simplement le travail flexible. Une pratique qui semble être de plus en plus plébiscitée par les salariés français.

Si la productivité et la possibilité d’éviter les transports restent des arguments avancés de façon régulière, une récente étude commanditée par Citrix France dévoile que la raison principale pour l’adoption du travail flexible est bel et bien le maintien d’un bon équilibre entre vie privée et vie professionnelle. C’est en effet l’avantage plébiscité par plus de 33% des travailleurs français interrogés. A l’échelle mondiale, une étude du cabinet Forrester Research confirmait l’adoption du télétravail puisque 61 % des cadres travaillent en dehors du bureau, que ce soit à leur domicile ou pendant leur trajet. Cela signifie que plus de la moitié des employés ont besoin d’accéder aux ressources de l’entreprise alors qu’ils sont en dehors du bureau. Malheureusement, ces besoins ne sont pas encore complètement satisfaits et cette affirmation se vérifie clairement dans l’hexagone. Selon l’étude de Citrix France, près de 37% des employés français ne peuvent pas télétravailler ou adapter leurs horaires de travail mais aimeraient en avoir la possibilité.

Les chiffres sont d’autant plus parlants si l’on se concentre sur les employés de PME puisqu’ils sont 43% à regretter de ne pas pouvoir jouir d’une plus grande flexibilité au travail. La principale raison évoquée par 36% d’entre eux : les employés n’ont pas accès aux technologies qui leur permettraient d’accomplir leur travail en dehors du bureau – des technologies telles que l’accès distant à des applications et à des données, ou encore les outils leur donnant les moyens de collaborer en tout endroit. Compte tenu du nombre de personnes qui travaillent en dehors du bureau, cette incapacité à choisir d’être connecté ou pas peut induire une perte de productivité considérable pour les entreprises.

Flexibilité ou Sécurité : à chacun sa priorité

Mais cette déconnexion a une explication simple. La sécurité. Alors que tant de personnes travaillent depuis tant de lieux différents, la DSI peine à fournir, de manière sécurisée, les applications et les données dont ont besoin les utilisateurs, et tout particulièrement lorsqu’ils emploient des appareils n’appartenant pas à l’entreprise. Les décideurs informatiques sont préoccupés par le manque de capacités de protection des données sur les terminaux mobiles, alors que les travailleurs veulent utiliser leurs terminaux personnels, qui sont pour la plupart dépourvus de logiciels de sécurité – de quoi doublement inquiéter les DSI. Deux préoccupations majeures se profilent alors : comment peut-on protéger les données sur ces terminaux mobiles ? Et comment contrôler les données sur les terminaux personnels des employés ?

Les employés veulent utiliser leurs terminaux tant pour leur travail que pour leurs activités personnelles. Cependant, pour beaucoup de créateurs d’applications, la sécurité n’est pas la principale priorité. Selon Gartner, courant 2015, plus de 75 % des applications mobiles échoueront aux tests de sécurité de base. Si les DSI peuvent soumettre leurs applications métiers à des tests de sécurité vigoureux, elles peinent encore à fournir ces applications et les données associées aux terminaux mobiles, faute de pouvoir procéder aux mêmes tests avec les applications personnelles des utilisateurs. Les DSI continuent ainsi à s’inquiéter des risques pour la protection des données de l’entreprise. Et ce n’est pas un problème simple à résoudre.

Répondre au besoin d’innovation des utilisateurs finaux sans perturber leurs habitudes de travail

La réponse à tous ces défis : l’environnement de travail mobile. Il s’agit d’un environnement professionnel portable, toujours disponible, toujours connecté, qui suit l’employé, peu importe le terminal qu’il choisit d’utiliser et la connectivité dont il dispose. C’est une garantie pour les utilisateurs de pouvoir accéder à tous les contenus dont ils ont besoin pour accomplir leur travail, en tout lieu et à partir de n’importe quel terminal. Ces nouvelles solutions intègrent les capacités de nombreux outils que nous utilisons tous, tous les jours.

Reste un point important à prendre en considération : nous aimons pouvoir travailler depuis plusieurs périphériques mais restons attachés aux solutions logicielles que nous connaissons et que nous avons mis tant d’années à maîtriser. Basculeriez-vous sans hésiter de Word à une autre solution pour l’édition de texte ? Microsoft l’a d’ailleurs bien compris et a annoncé il y a seulement quelques jours la disponibilité d’Office sur iPad. La démarche est logique mais partielle. Les environnements de travail mobiles vont plus loin et adressent les principaux défis de la mobilité d’entreprise : donner accès aux collaborateurs de l’entreprise à ses ressources et à l’environnement de travail qu’ils connaissent où qu’ils soient, sur n’importe quel terminal, et avec les contrôles de sécurité additionnels requis pour assurer la protection et le contrôle permanent par l’entreprise de ses données et ses applications. Et ce, même dans un café en bord de mer.

Par Guillaume Le Tyrant, Product Marketing Manager EMEA, Citrix