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Applications : 4 étapes pour réussir la migration dans le cloud

Une telle approche freinerait significativement leur capacité d’innovation et leurs performances, du fait de consommations inefficaces de ressources et d’un code tout simplement inadapté.

Mais il n’est pas pour autant question de faire table rase de l’existant et de tout reconstruire, ce qui serait bien évidemment extrêmement coûteux, en temps et en argent.

Comment les organisations peuvent-elles alors s’assurer de réussir leur transformation dans le cloud ?

1. Préparer sa feuille de route

Avant de se poser la question de la façon dont les applications seront migrées dans le cloud, les organisations doivent d’abord évaluer leur environnement on-premise. C’est-à-dire identifier les applications devant être migrées dans le cloud, celles devant rester on-premise, pour des questions de sécurité ou de conformité par exemple, et celles qui doivent être tout simplement supprimées ou remplacées par une solution SaaS.

Pour la migration des applications spécifiques, développées sur-mesure, la meilleure approche consiste souvent en une ré-architecture en microservices et conteneurs. Ce type architectures, dites cloud-native, permet aux organisations de profiter pleinement des atouts du cloud en matière d’agilité et de flexibilité, en leur permettant d’adapter les ressources applicatives aux fluctuations de trafic, de réduire les coûts d’exploitation et de stockage, et d’accélérer l’implémentation et le déploiement.

2. Connaître les risques

Mais bien que les bénéfices d’une ré-architecture dépassent largement ceux d’un simple « déplacement » d’applications, certaines entreprises tendent à se décourager face à la difficulté et aux coûts que représentent des processus de re-conception, de recodage et de redéfinition des applications. Sans compter la complexité accrue que cela génère dans l’écosystème du cloud d’entreprise.

Une étude a révélé que les transactions web et mobiles traversaient aujourd’hui en moyenne 35 systèmes technologiques différents, contre 22 il y a à peine 5 ans. Cela s’explique en grande partie par le fait que les organisations disposent d’environnements cloud hybrides de plus en plus complexes, où des applications chevauchent à la fois des plateformes cloud et des systèmes on-premise.

Les microservices et les conteneurs ajoutent encore une couche de complexité à cette pile technologique, en créant des « boîtes noires » n’offrant aucune visibilité. Et comme ces environnements sont également plus dynamiques, les applications qui étaient auparavant statiques se retrouvent en constante évolution. Ces éléments peuvent alors rendre infiniment plus difficile l’identification et la résolution d’un problème de performance par l’entreprise, et mettre en danger la qualité de l’expérience de ses utilisateurs.

3. Résoudre le casse-tête de la complexité

Aussi, avant de démarrer un processus de ré-architecture des applications pour le cloud, les entreprises doivent d’abord identifier ce qui peut, dans leur architecture monolithique, être divisé en microservices, pour fonctionner correctement dans leur nouvel environnement et produire les bénéfices attendus. Elles doivent également s’assurer de conserver une visibilité de bout-en-bout et la maîtrise de l’expérience utilisateur, en dépit de la complexité supplémentaire introduite par un environnement hybride et multi-cloud.

La première étape de ce processus consiste donc à déterminer un moyen de s’assurer que les applications ré-architecturées pour le cloud fournissent le même niveau de performance et de qualité en termes d’expérience utilisateur que lorsqu’elles sont on-premise.

Pour cela, une analyse de la performance applicative avant la migration permet de fournir une vision claire du comportement « normal » d’une application, afin de pouvoir rapidement identifier une éventuelle dégradation dans le processus de ré-architecture des applications en microservices et en conteneurs.

Une fois qu’elles ont établi cette base de référence, les entreprises vont ensuite avoir besoin de monitorer en temps réel la performance de leurs applications désormais cloud-native, afin que tout problème puisse être résolu avant qu’il n’impacte l’expérience utilisateur.

Les approches traditionnelles de monitoring ne sont toutefois pas conçues pour fournir un tel niveau de visibilité dans les écosystèmes cloud actuels, et ne sont pas capables de garantir le niveau de performance applicative attendu. Ce qui constitue un risque important auquel les entreprises ne peuvent pas s’exposer.

4. Gérer les performances automatiquement et en temps réel

Ce défi de la complexité ne peut être surmonté qu’avec de nouvelles approches de monitoring, s’appuyant sur des technologies avancées d’intelligence artificielle et d’automatisation. Elles permettent aux équipes IT de découvrir automatiquement les écosystèmes dynamiques et d’analyser instantanément les interdépendances complexes qui existent entre les différents composants des applications et de l’infrastructure dans le cloud.

Elles permettent également d’ajuster automatiquement la base de référence de performance à mesure que l’écosystème cloud évolue, afin de réduire les fausses alertes liées aux fluctuations de consommation de ressources, qui sont courantes dans le cloud. Les entreprises bénéficient ainsi d’une visibilité en temps réel sur leur écosystème cloud, et donc d’une meilleure proactivité dans l’identification et la résolution des problèmes de performance.

Comme dans toute avancée technologique majeure, la ré-architecture des applications en microservices et en conteneurs vient avec son lot d’embûches. Mais dès lors qu’elles mettent en place les bonnes mesures pour se frayer le bon chemin au milieu de la complexité des architectures cloud, les entreprises peuvent tirer pleinement parti de la polyvalence, de l’agilité et de la flexibilité offertes par ces environnements.

Et c’est sans aucun doute un atout majeur dans la course à la transformation à laquelle on assiste dans tous les secteurs et toutes les organisations

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