Serverless : 3 prédictions pour 2020

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Si le serverless en est encore à ses débuts, son déploiement dans les entreprises progresse, et les premiers à l’avoir adopté peuvent déjà témoigner de ses avantages

C’est ce que démontre une étude réalisée par O’Reilly, à laquelle 52% des entreprises ayant commencé le serverless il y a moins d’un an ont répondu que leurs efforts sont « majoritairement fructueux », voire mieux.

Réduction des coûts d’exploitation et de développement, mise à l’échelle automatique, … les avantages constatés sont nombreux et expliquent l’adoption massive de cette technologie par les entreprises en 2020. 

1- Les offres FaaS (Function-as-a-Service) vont évoluer et devenir plus performantes 

Afin d’éviter les délais de démarrage à froid liés au modèle FaaS, un fournisseur cloud a récemment ajouté une fonctionnalité qui permet de provisionner des exécutions simultanées, garantissant des temps de démarrage inférieurs à 10 millisecondes.  Un autre fournisseur a fait passer le temps maximum d’exécution d’une fonction unique à une heure (contre 15 minutes habituellement dans le secteur), ouvrant la voie à des workloads plus complexes.

Cette tendance devrait se poursuivre dans un contexte où les offres FaaS tentent de répondre à des ensembles de workloads plus variés. On peut donc s’attendre à de futurs évolutions qui permettront aux fonctions d’utiliser plus de ressources et d’avoir de plus longues durées d’exécutions. Le tout en restant compatibles avec les modèles d’exécution fonctionnels axés sur les événements.

Ainsi, même avec des exigences élevées en matière de latence, il sera possible d’utiliser cette technologie et de tirer parti des bénéfices de volumes de workloads inégaux, caractéristiques de nombreux clients des secteurs du retail, du gaming, etc.

2 – Les entreprises apprendront à exploiter le serverless pour optimiser leurs pics de trafic, plutôt que de sur-provisionner 7/7j, 24/24h, 365 jours par an.

Pour la plupart des entreprises, le trafic entrant est cyclique, que le flot des clients réponde à un rythme journalier, hebdomadaire ou même annuel. De nos jours, les auto-scalers sont rarement réglés – voir pas du tout – pour les bonnes dimensions que nécessite le trafic entrant.

De ce fait, les équipes finissent par sur-provisionner pour éviter les pannes en cas d’affluence plus importante. Or, les variables qui jouent sur leur auto-scaling sont des indicateurs décalés dont l’alerte survient lorsqu’il est déjà trop tard.

Compte tenu des workloads réels de la plupart des entreprises numériques, il y a là une excellente opportunité de passer d’une infrastructure trop lourde à des modèles de programmation différents et plus flexibles.

3 –  Le recours accru au FaaS améliorera la productivité des ingénieurs logiciels. 

Pour les ingénieurs logiciels, le recours au FaaS est synonyme de délais d’innovation plus courts, car les ingénieurs se concentrent uniquement sur l’écriture de la logique métier plutôt que sur le routage, la mise à l’échelle, etc.
Bien que l’exécution du trafic via la technologie serverless puisse se révéler légèrement plus coûteuse si l’efficacité de celle-ci est surévaluée, elle devrait permettre de réduire le temps nécessaire à un développeur pour livrer une nouvelle API et apporter de la valeur à son entreprise.

Grâce au FaaS, les ingénieurs logiciels pourraient voir les clients interagir avec leurs nouveaux systèmes en une semaine au lieu de six, un gain de temps mais aussi davantage de satisfaction du client et de revenus engendrés. Cela représente des millions de dollars en temps de développement et d’itération, et les entreprises commencent à prendre conscience de cette opportunité.


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Senior Solution Consultant
New Relic
Alexandre Derome est Senior Solution Consultant chez New Relic
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