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Un réseau ne doit pas mourir !

Vous l’aurez compris, à l’heure du numérique, le réseau et sa performance sont nécessaires au fonctionnement et à la pérennité de l’entreprise.

Ces dernières années, l’industrie informatique s’est davantage virtualisée, avec la migration vers le Cloud, l’émergence de l’Internet industriel des objets et l’essor de la connectivité. Cependant, avec ces mutations, le réseau devient plus complexe et difficile à gérer. les nouvelles tendances professionnelles comme le télétravail et le travail à distance, qui certes contribuent à stimuler la flexibilité et la productivité de l’entreprise, tendent aussi à l’affaiblir. Avec elles, le réseau IT de l’entreprise s’étend et devient de fait plus explosé. Par conséquent, son niveau de performance doit être géré/garanti, tant en cours d’exécution qu’en cas de défaillance.

Aujourd’hui, les entreprises ajoutent des couches de complexité aux réseaux sans se soucier des vulnérabilités que cela peut engendrer. De nombreux facteurs de risques émergent de plus en plus que ce soit au niveau des FAIs, de rupture de fibre, en passant par l’erreur humaine et c’est sans parler de la complexité des périphériques réseaux. Les piles logicielles nécessitent des mises à jour plus fréquentes, au risque de devenir de plus en plus vulnérables à la fois aux problèmes de fonctionnement mais aussi aux risques cyber.

Dans ce contexte, le concept de résilience du réseau gagne du terrain. Cependant, pourquoi est-il si important aujourd’hui et quels en sont les enjeux de fonctionnement ?

La résilience du réseau est la capacité de résister et de se remettre d’une interruption de service1. Une façon d’en mesurer l’efficacité réside dans la rapidité avec laquelle l’entreprise peut se remettre en marche, au maximum de ses capacités, à l’issue d’un incident réseau. Elle est malheureusement souvent confondue avec la redondance. Les entreprises estiment parfois que si elles mettent deux boîtiers, à la fois dans le core, les sites distants et dans le edge de leur réseau, elles résoudront leur problème. Alors qu’elles ne font que le déplacer à un endroit différent. Un système redondant duplique certains éléments du réseau de sorte que si un chemin d’accès échoue, un autre peut être utilisé. La redondance élimine un point unique de défaillance, alors que la résilience considère l’écosystème dans son intégralité, du cœur à la périphérie.

Pourtant, malgré cela, de nombreuses organisations négligent encore la résilience lors de la conception et de la construction de leurs réseaux. À moins qu’elles n’aient déjà subi une panne, elles peuvent ne pas suffisamment estimer l’importance de la résilience pour lui affecter des ressources nécessaires. D’autant que peu d’entre elles disposent de l’expertise nécessaire à la conception d’un réseau résilient dès le départ.

Si l’out of band (OOB) constitue une part mineure dans la phase de conception d’une infrastructure IT, il laisse entrevoir une ère nouvelle dans le monde des réseaux. Cependant, tout un processus d’éducation est à développer pour faciliter son adoption par les organisations. Car celles qui ont intégré la résilience de leur réseau dès le départ ont ainsi la garantie de la continuité de leur activité en cas d’incident, plutôt que d’avoir à la mettre en œuvre de manière réactive et de subir des pertes financières conséquentes. Elles optimisent par ailleurs leur temps, de l’argent et leurs ressources.

Le fait est que de nombreuses entreprises sont aujourd’hui face à des difficultés d’identification et de remédiation rapides face à des problèmes de fiabilité ou de résilience réseau. Prenez l’exemple d’une grande entreprise qui dispose d’un centre d’opérations réseau (CNO). La volumétrie de ses succursales et de ses bureaux, souvent répartis à travers le monde, semble la contraindre à essayer de faire plus avec moins, afin de détacher moins de personnel technique sur ses sites distants – générant un certain déficit en matière de gestion des incidents. Elle n’est pas avertie de manière proactive si quelque chose se produit hors-ligne et ne peut par conséquent pas agir vite. Même si elle l’était, comment comprendre quelle part est défaillante et à quel endroit spécifiquement se situe le problème si personne n’est sur place pour le constater ?

Dans une économie mondiale digitalisée/numérique, il est important que les organisations puissent s’appuyer sur des outils facilitant la connexion à tous les équipements d’un datacenter ou d’un site périphérique, les cartographier et établir un panorama de ce qui est en ligne et hors-ligne, et ce à tout moment et indépendamment de l’endroit où ces appareils se trouvent. La continuité de l’activité de l’entreprise en dépend !

Adhérer à une telle démarche garantit un redémarrage rapide du système à distance. Si cela ne fonctionne pas, le problème se situe sans doute à un autre niveau, peut-être une mise à jour logicielle délaissée. Avec les derniers appareils intelligents hors-bande, l’incident peut être facilement résolu. Une image de l’équipement central et de sa configuration, qu’il s’agisse d’un commutateur ou d’un routeur par exemple, peut être conservée et le système rétabli rapidement à distance sans avoir besoin de dépêcher un intervenant sur place.

En cas de panne, il est par conséquent, possible d’assurer la résilience du réseau par le basculement vers le réseau mobile, pendant que le problème initial est traité à distance – permettant à l’entreprise de continuer à fonctionner, même lorsque son réseau principal est en panne.

Le renforcement de la résilience par le biais d’une approche d’out of band représente, bien sûr, un investissement, mais ce dernier s’avère rentable sur le long terme. Si vous ne l’utilisez que quelques fois par an, il n’en demeure pas moins que les fois où vous en aurez besoin, vous serez en mesure de vous appuyer sur elle et d’éviter une rupture d’activité. Bien sûr, toute personne ou entreprise qui a déjà subi une panne de réseau comprendra l’avantage de cette approche, comme un moyen de maintenir l’activité de l’entreprise dans ce qui s’apparente à un état d’urgence.

En ce sens, il est indispensable de planifier la résilience dès la construction de son réseau. Après tout, les réseaux sont aujourd’hui la clé de voute du succès des entreprises. En prenant soin de lui, nombre d’entre-elles constateront, à n’en pas douter, les bénéfices d’une résilience des réseaux, au cœur d’une infrastructure IT performante et efficiente

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