Axalto et les cartes de crédit : ‘Seule l’imagination pose ses limites’

Axalto et Gemplus, en cours de fusion, continuent de se concurrencer sur le marché des cartes financières au design innovant. Elles répondent à un besoin fort des clients, estime Bertrand Knopf, directeur du secteur financier chez Axalto

Que représente le marché des cartes au design innovant, aujourd’hui ? Ce marché se développe de manière importante, car ce procédé permet aux banques de se différencier, et de capter de nouveaux clients. Environ 10 à 15% des établissements avec lesquels nous travaillons ont déjà adopté pour cette solution, particulièrement en Europe, avec des pays comme l’Espagne, ou la Belgique, par exemple. Il s’agit principalement de banques de références, comme ING ou la Caixa. Pour certains de ces établissements, ces cartes représentent jusqu’à 15% de leurs achats chez nous. En France, cela commence. Et certains de nos procédés, comme les effets métalliques ou la transparence, ont déjà été validés par le GIE cartes bancaires. Avez-vous, comme Gemplus, développé une gamme spécifique. Comment avance le processus de fusion avec ce fabricant ? Tant que la fusion n’a pas été approuvée par les autorités compétentes, nous ne sommes pas autorisés à parler de ce processus. Chez Axalto, nous n’avons pas donné un nom particulier à ces produits, comme « Fantastic plastic ». Ce qui ne nous empêche pas de proposer des effets irisés, métalliques, des découpes de toutes sortes? Seule l’imagination pose ses limites ! Nous proposons également des cartes avec des visuels en 3 dimensions. Et nous apportons une offre de service aux banques et à leurs agences de marketing, pour qu’ils puissent faire le meilleur choix. Qu’attendent les clients, selon vous ? La demande des clients est bien répartie entre les différents types de cartes, de la découpe particulière en passant par la transparence, ou les effets irisés. Et le coût, beaucoup plus élevé qu’une carte traditionnelle, ne représente pas un frein. En effet, ces cartes permettent d’attaquer des segments très haut de gamme. Efficacement. Par exemple, Fortis, en Belgique, a obtenu un taux de captation de nouveaux clients très important auprès des étudiants, avec sa nouvelle carte transparente. En revanche, nous n’avons pas de demande sur les cartes parfumées… A mon avis, elles peuvent susciter un premier engouement au début, mais une lassitude sur le long terme. Cela dit, nous sommes technologiquement prêts, si nécessaire.