Axelle Lemaire soutient la création du « visa développeur »

Promu par Tariq Krim (Jolicloud) , un « visa développeur » pourrait être proposé aux programmeurs étrangers prêts à soutenir l’économie numérique française, selon la secrétaire d’État Axelle Lemaire. L’objectif : faciliter les recrutements dans la filière.

Dans son rapport remis à Bercy, Tariq Krim, fondateur de Netvibes et Jolicloud, préconise la création d’un « visa développeur ». Cette idée soumise à Fleur Pellerin début mars, séduit Axelle Lemaire, actuelle secrétaire d’État chargée du numérique dans le gouvernement Valls.

Passeport des talents

Pour Axelle Lemaire, le visa est un « outil parmi d’autres » qui « doit s’insérer dans une appréhension plus globale de notre politique d’attractivité », a-t-elle expliqué dans le Journal du Dimanche. « Internet étant global, la mobilité humaine dans les filières du numérique est extrêmement forte, plus que dans n’importe quel autre secteur », a-t-elle ajouté. Les entreprises comme les États se livrent concurrence pour attirer les profils les plus recherchés.

Le « visa développeur » servirait les objectifs français en la matière. Ce document pourrait, selon Axelle Lemaire, « entrer dans le cadre du visa entrepreneur ou passeport de talents » évoqué par François Hollande en février. « Ce dernier permettra d’octroyer, à compter de 2015, un droit de séjour de quatre ans en France aux entrepreneurs, travailleurs, investisseurs, chercheurs hautement qualifiés, donc possiblement aux programmeurs », a-t-elle déclaré.

Valoriser les développeurs

« Les professionnels du numérique ne sont pas, en France, suffisamment valorisés », a commenté Axelle Lemaire. « C’est d’autant plus paradoxal que le chômage des jeunes est élevé et qu’au moins 36 000 créations nettes d’emplois sont attendues dans le secteur numérique au cours des cinq prochaines années », a-t-elle assuré.

Le gouvernement veut donc attirer ceux « qui peuvent aider l’économie française à se tourner vers l’avenir numérique » et élaborer un projet de loi sur le numérique qui concilie compétitivité et libertés. Le texte, qui sera précédé d’une consultation confiée au Conseil national du numérique, a pris du retard. Il devrait être présenté en juin en Conseil des ministres.


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