Ballot Screen Windows : après l’erreur technique et l’amende, une plainte contre Microsoft

Une plainte a été déposée par une actionnaire contre Microsoft pour sa gestion jugée approximative d’une erreur technique liée à son navigateur Internet Explorer. L’incident a coûté à l’éditeur 561 millions d’euros d’amende pour non-respect de ses engagements visant à proposer, en Europe, un écran multi-choix de navigateurs web aux utilisateurs de Windows.

Microsoft fait l’objet d’une plainte d’actionnaire déposée outre-Atlantique. La plaignante, Kim Barovic, remet en cause la manière dont l’éditeur a géré une erreur technique liée à Internet Explorer, son navigateur web. Cet incident aura finalement coûté à l’éditeur une amende record fixée par Bruxelles, il y a plus d’un an.

L’actionnaire a déposé plainte contre la direction de Microsoft, vendredi 11 avril, auprès d’une cour fédérale de Seattle (Washington), rapporte Reuters. D’après la plainte, les dirigeants et membres du conseil d’administration, dont son co-fondateur Bill Gates et l’ancien Pdg Steve Ballmer, n’ont pas correctement géré l’épisode et l’enquête ouverte en interne a été insuffisante.

Un écran qui disparaît

En mars 2013, la Commission européenne a infligé à Microsoft une amende de 561 millions d’euros pour non-respect de ses engagements visant à proposer aux utilisateurs de Windows, en Europe, un écran multi-choix de navigateurs web. Microsoft s’était pourtant engagé pour cinq ans, en septembre 2009, à proposer une telle option. Et ce pour répondre aux attentes des autorités européennes en matière de concurrence et, par extension, mettre un terme à l’enquête antitrust ouverte à son encontre.

L’écran – baptisé Ballot Screen – a été proposé aux utilisateurs à partir de mars 2010, mais ne l’a plus été entre mai 2011 et juillet 2012 avec le Service Pack 1 de Windows 7. De ce fait, 15 millions d’utilisateurs de Windows dans l’UE auraient été privés du Ballot Screen durant cette période.

L’épisode a été simplement qualifié par Microsoft « d’erreur technique ». Un problème survenu dans ses systèmes européens, lors de la mise à jour de Windows 7, aurait empêché l’ouverture de l’écran multi-choix… Une erreur qui lui coûte cher.

Dans sa plainte, Kim Barovic demande au conseil d’administration de Microsoft d’enquêter à nouveau sur la façon dont cette erreur s’est produite et de prendre des mesures contre les membres du Conseil et les dirigeants qui n’auraient pas été à la hauteur de leurs fonctions. La multinationale, de son côté, a réaffirmé n’avoir constaté aucun manquement de la part de ses dirigeants et administrateurs. Microsoft juge donc la plainte« sans fondement ».


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