Panne informatique : la banque RBS risque une amende record

Le groupe Royal Bank of Scotland (RBS) risque une amende salée pour une panne informatique survenue en juin 2012. L’accès à plus de 12 millions de comptes clients avait été bloqué.

Empêtrée dans une série de problèmes juridiques, le groupe Royal Bank of Scotland (RBS) risque une lourde amende pour une panne informatique durant laquelle l’accès à des comptes clients a été bloqué peu avant l’été 2012. Après une investigation lancée au printemps 2013, le régulateur financier britannique FCA (Financial Conduct Authority) pourrait lui réclamer plusieurs dizaines de millions de livres sterling, rapporte Sky News.

Plus d’un milliard de livres investis

La panne, qui a débuté le 19 Juin 2012, a empêché l’accès de clients de RBS, NatWest et Ulster Bank (trois établissements membres du groupe Royal Bank of Scotland) à plus de 12 millions de comptes pendant plusieurs jours, voire une semaine ou plus. L’année suivante, le successeur de Stephen Hester au poste de CEO du groupe RBS, Ross McEwan, avait imputé l’incident à des années de sous-investissement dans l’IT.

Après une deuxième panne intervenue en décembre 2013, RBS a annoncé investir plus d’un milliard de livres sterling dans l’amélioration de ses services et de son infrastructure informatique durant les trois prochaines années… sans convaincre le régulateur jusqu’ici.

Une amende pour l’exemple ?

Lors de la publication de ses résultats trimestriels la semaine dernière, le groupe Royal Bank of Scotland a confirmé devoir répondre dans les 28 jours à une proposition de règlement présentée par la FCA. Si la banque basée à Édimbourg accepte la proposition dans les délais impartis, elle pourra bénéficier d’un rabais de 30% sur l’amende. Mais la facture restera élevée et pourrait grever le budget IT du groupe en 2015, au détriment de la fiabilité et de la sécurité de ses systèmes d’information. En France, le risque opérationnel (panne informatique incluse) des banques est évalué au cas par cas par les autorités de régulation.

Lire aussi
Les banques anglaises se dotent d’alertes contre les cyber-attaques
Sécurité : les banques de Londres jouent à la cyber-guerre