Barack Obama s’oppose fermement au chiffrement

Barack Obama n’a rien contre le chiffrement des données personnelles… à condition que la Justice soit en mesure d’accéder aux données à tout moment.

Afin d’entraver la NSA dans ses opérations d’écoute à grande échelle, nombre de spécialistes de l’IT ont opté pour le chiffrement des données. Dernière cible en date Android, dont la nouvelle version permet de chiffrer le contenu des smartphones et tablettes. Seul l’utilisateur peut ainsi accéder au contenu de son terminal mobile, qui demeure inaccessible par d’autres voies, y compris par Google.

Le gouvernement Obama ne l’entend toutefois pas ainsi. « Si nous trouvons des preuves d’un complot terroriste et qu’en dépit d’un numéro de téléphone, d’une adresse de médias sociaux ou d’une adresse e-mail, nous ne pouvons pas pénétrer leur système, c’est un problème », a déclaré Barack Obama suite à sa rencontre la semaine dernière avec James Cameron, le premier ministre britannique.

La Silicon Valley appelée à trouver une solution

Le président des États-Unis compte sur les géants américains du monde IT pour trouver une solution à ce problème, explique le Wall Street Journal. Les données des utilisateurs peuvent rester privées, mais sans toutefois compromettre une opération d’écoute opérée par des services de police ou de renseignement, avec l’accord de la justice.

Problème, il n’y a pas de solution magique pour décrypter un contenu protégé, si ce n’est d’insérer une porte dérobée dans le logiciel ou le matériel utilisé. Porte qui sera ouverte aux actions légales, mais également aux pirates, ou encore aux écoutes opérées à grande échelle, en toute illégalité d’un point de vue judiciaire.

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Crédit photo : © White House