Benoît Fuzeau, Président du Clusif : « Dans la cybersécurité, le problème majeur c’est la diffusion de l’information »

Le Clusif a 30 ans. A cette occasion, son Président – Benoît Fuzeau – élu en mai dernier détaille son plan d’action. Baptisé « Impulsion 2025 « , son objectif est de donner un nouveau souffle à plus ancienne association professionnelle dédiée à la cybersécurité.

A l’occasion du 30ème anniversaire du Clusif, Benoît Fuzeau,  son Président élu en mai dernier, détaille son nouveau plan d’action stratégique  baptisé « Impulsion 2025 « .

« C’est un moment charnière pour le Clusif qui est en cours de reconnaissance d’utilité publique et a emménagé au Campus Cyber à la Défense », explique Benoît Fuzeau.

Pour la plus ancienne des associations professionnelles dédiée à la cybersécurité, forte de ses 500 organisations adhérentes, ce plan est destiné à retrouver  « un nouveau souffle ».

« La menace cyber a pris, ces dernières années, un tour critique pour nombre d’organisations. En cascade, ce sont des pans entiers de notre société et de notre souveraineté qui font face aux nouvelles nécessités qu’imposent la numérisation. L’économie est impactée, avec la solidité financière des entreprises, la protection de leur capital informationnel et de leur propriété intellectuelle. La santé l’est également avec les hôpitaux, les sphères démocratiques et sociales enfin avec les attaques conduites contre les collectivités territoriales. Personne n’est épargné, y compris les infrastructures étatiques.» analyse le Clusif.

Rapprocher la fonction cyber et les métiers

Le plan  » Impulsion 2025″, issu des travaux menés par le conseil d’administration, se décline sur trois axes : fédérer, développer ses contenus et sensibiliser.

Le premier va consister à renforcer son réseau d’antennes régionales – les CLUSIR – y compris à l’international. A l’heure actuelle, le réseau est composé de 15 CLUSIR dont le dernier est né en Guyane.

Pour le deuxième axe, l’objectif est de « développer ses contenus, en s’adressant notamment aux ETI/PME et aux collectivités qui n’ont pas accès à l’ensemble des outils dont bénéficient les grands groupes ».

Enfin , le troisième axe sera de rapprocher les équipes de cybersécurité des autres métiers de l’entreprise pour renforcer la sensibilisation sur le sujet.

« Il faut sortir de l’entre-soi. La cybersécurité est partie prenante de l’organisation, elle doit davantage s’impliquer dans les processus organisationnels pour participer aux arbitrages », affirme Benoît Fuzeau.