Berlusconi : le 'vieil homme' et le web

Silvio Berlusconi, président du Conseil Italien nouvellement élu, adore regarder la photo de sa maison sur le web. Pour le reste, il compte sur ses collaborateurs. A tort, peut-être

« Vous vous adressez à un vieil homme qui écrit encore avec son stylo » a répondu Silvio Berlusconi aux journalistes de l’émission « Faccia a Faccia », qui l’interrogeaient sur l’utilisation de l’Internet dans la campagne électorale italienne. La vidéo de l’émission, diffusée sur Youtube, a été mise en ligne le 31 mars. « Ce sont surtout mes collaborateurs qui se servent de l’Internet», a poursuivi le Cavaliere.

Faisant la comparaison avec le téléphone, il a expliqué qu’il était plus facile d’ordonner « téléphone ici, téléphone là », plutôt que de soulever un lourd combiné. Le potentiel du web ne lui échappe toutefois pas : on peut voir la « photo de la maison » et la météo ! s’est-il enthousiasmé.

« Mes collaborateurs ont peut-être raison de dire que je suis trop vieux pour gouverner un pays moderne. Mais j’ai la méthode pour faire fructifier les connaissances des autres » a-t-il conclu. Berlusconi contre l’homophobie ?

Pendant la campagne électorale, cependant, les « collaborateurs» n’ont pas fait des étincelles sur internet, En tapant « PDL » sur Google, au lieu de trouver sur le site du « Popolo della libertà », le nouveau parti de droite piloté par Silvio Berlusconi, on arrive sur le site web de la journée mondiale contre l’homophobie, https://www.omofobia.it. Un combat dans lequel celui qui joue volontiers la partition du macho du sud ne s’est pas particulièrement illustré.

Quoi qu’il en soit, le Cavaliere n’a pas oublié les technologies de l’information. Il y a du boulot : Derrière l’Espagne, L’Italie est 25eme dans le classement réalisé par IBM, sur l’adoption des technologies de l’information dans les différents pays, expose la Repubblica du 13 avril.

Cela tombe bien, dans le programme du Popolo della libertà, figurent notamment le développement de l’administration électronique, la diffusion du haut débit sur tout le territoire, mais aussi l’adoption des règles européennes dans le secteur des médias, comme le « pluralisme et la concurrence ». Un sujet sur lequel Silvio Berlusconi n’aura besoin de faire « fructifier les connaissances » des autres.