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BI 11 g : Oracle revient en force sur la 'business intelligence'

Paris.- « Souvent parmi les premiers pour ses produits BI, Oracle souhaite devenir le leader pour toutes les fonctions de Business Intelligence», a osé vaillamment Charles Philips, dirigeant d’Oracle, lors du lancement de la nouvelle plate-forme Oracle Business Intelligence 11g.

Après avoir rappelé que la stratégie d’Oracle consistait à adresser l’ensemble des besoins de l’informatique d’entreprise (stockage, serveurs, virtualisation, systèmes d’exploitation, SGBD, middleware et application), Charles Philips a souligné l’avantage majeur de ce positionnement : « Une couverture complète avec des solutions ouvertes et intégrées. Des caractéristiques qui offrent les meilleures performances, avec le minimum d’intégration et de maintenance à effectuer. Au final, un meilleur coût total de possession [TCO]».

Étonnamment, aucune référence à la marque Sun Microsystems, à peine a-t-il évoqué Solaris… et ce, bien qu’il ait cité tous les produits correspondants à cette “couverture intégrale”. Peut-être fallait-il deviner Sun derrière la mention d’Exadata…

Vers un socle unique et commun

Côté BI, le dirigeant énumère l’inventaire à la Prévert d’Oracle BI : « Nous sommes présents sur les infrastructures grâce à nos technologies Oracle Partitionning, Olap, Datamining ou avec Exadata. Sur le middleware Data Integrator ou Essbase complètent BI Publisher et BI Enterprise Edition. Enfin, nous couvrons l’analytique avec Oracle Business Applications et Oracle Hyperion Performance Management Applications. Et surtout nous proposons des fonctions absentes chez SAP comme une infrastructure et une interface uniques pour les analyses OLAP relationnelles (ROLAP) et multidimensionnelles (MOLAP) ou le reporting d’entreprise, en s’appuyant sur une même infrastructure technologique. »

En trois ans, le leader mondial des bases de données est effectivement parvenu à concevoir un socle commun pour toutes les solutions BI (Common Business Intelligence Foundation) accédant à toutes les sources de données structurées ou non, et jusqu’aux fichiers plats, mais aussi aux ERP, progiciels, BPM, etc. Et cette couche intermédiaire commune peut donc être utilisée par toutes les solutions d‘Oracle en amont : intégration de données, reporting, ‘scorecard’, analyses, intégration à la bureautique, collaboration, mobilité… L’utilisateur peut ainsi consulter et naviguer à travers les données hiérarchiques stockées dans Oracle Essbase et dans des sources de données relationnelles via une interface commune.

Enfin, le socle commun simplifie la maintenance et favorise la réutilisation. Parmi les composants communs et partagés, on trouve le référentiel de métadonnées, les politiques d’accès et d’authentification, la gestion du cycle de vie des données (ILM), ‘clustering’ et haute disponibilité, etc. [voir illustration]

Une BI plus ergonomique et plus dans l’action

Certainement agacé sinon chatouillé par l’émergence des solutions très visuelle du style Qliktech dont les démonstrations époustouflantes et la technologie de type In-Memory ont convaincu nombre de clients, Oracle a fortement misé sur le graphisme et l’ergonomie : un éditeur de modèles de rapports sur client léger interactif avec graphisme de haute qualité (‘pixel perfect), de nombreux nouveaux outils interactifs de graphisme et d’affichage comme la visualisation de cartes directement connectées aux données spatiales…

Les décideurs apprécieront la nouvelle application Oracle Scorecard & Strategy Management pour suivre les mesures et les indicateurs clés de performances liés à la stratégie et aux objectifs de l’entreprise.

Côté interactivité évoluée, L’Action Framework permet à l’utilisateur des outils d’analyse de déclencher directement une action depuis son tableau de bord : processus opérationnel, service Web, requête dynamique, etc.

Et l’éditeur assure que « les clients actuels d’Oracle Business Intelligence utilisant des versions antérieures peuvent passer à cette nouvelle version aussi rapidement que facilement, sans impact pour les rapports existants ou la migration des métadonnées».

Oracle et SAP – toujours et aussi…

Pendant toute la présentation de cette nouvelle offre, Le CEO et Thomas Kurian, responsable développement des produits chez Oracle ont martelé que tout cela n’était pas disponible chez SAP. L’argument relève plutôt d’un abus de langage. Actuellement, les solutions SAP Business Objects et SAP BW n’étant pas totalement intégrées, cette affirmation pourrait sans doute se vérifier sur la plupart de ces allégations. Cependant, SAP a déjà intégré les outils BO dans ses divers logiciels, et également une partie dans son socle NetWeaver. Et si Oracle est pour le moment plus avancé sur son projet Fusion, il y a fort à parier que SAP met les bouchées doubles pour annoncer aussi des outils communs et centralisés, comme ce qu’il est en train de finaliser au niveau des référentiels qui seront communs à terme.

Interrogé sur la BI sous forme de service SaaS, Thomas Kurian a rétorqué : «Le Saas est une piste intéressante à étudier. Et cela fonctionne assez bien avec des applications qui peuvent être utilisées de la même manière par différentes entreprises. Chez Oracle nous proposons d’ailleurs avec succès Siebel CRM OnDemand. Néanmoins, avec la BI, difficile de tenir une telle promesse ! Les entreprises travaillent avec des sources de données multiples et diverses, et les utilisateurs diffèrent et par leurs attentes et par leurs usages. Pour résumer, la Bi nécessite trop de personnalisation pour que le modèle Saas apporte réellement les bénéfices attendus. »

Enfin une réelle différence de positionnement s’est affichée avec SAP qui a lancé depuis quelques semaines son nouveau service Saas de BI OnDemand.

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