Bientôt un guichet de dépôt de plaintes virtuel

Le ministère de l’Intérieur inaugure cet été un guichet virtuel de dépôt de plainte

La police nationale fait un pas de plus vers les nouvelles technologies. Selon Le Figaro, le ministère de l’Intérieur devrait lancer un bureau de plainte virtuel. Le guichet, accessible depuis n’importe quel poste pourvu d’une connexion internet, devrait être disponible cet été.

Pour le ministère, la démarche a du sens. L’ouverture d’un bureau virtuel s’inscrit dans la loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Lopsi). Le projet de loi devrait être présenté à l’Assemblée au mois de mars. L’objectif est clair : réduire la distance entre un citoyen et la police. Le dépôt de plainte virtuel devrait nécessiter un investissement de 5 millions d’euros.

Pas moins de 100.000 plaintes pourraient être traitées par ce biais. La Place Beauvau table sur un total de 5 millions de plaintes annuel.

Le guichet virtuel ne remplacera pas le commissariat. Le dépôt de plainte par Internet se veut avant tout un dispositif complémentaire. La victime sera dans l’obligation de se rendre au commissariat ou à la gendarmerie la plus proche pour confirmer sa plainte. Mais la procédure en ligne fera gagner du temps.

Reste à connaître les spécificités techniques de ce service et surtout, les mesures de sécurité qui seront appliquées. Car ce guichet virtuel pourrait devenir un outil parfait pour les pirates de tout bord.

Le portail aura également pour but de tenir la population informée des dernières trouvailles des pirates pour mettre la main sur des données bancaires ou encore renforcer la vigilance des plus jeunes face à la pédophilie.

Le portail illustre la première étape d’un chantier virtuel plus large. Il s’agit, à terme, de bâtir un véritable commissariat virtuel.

La France entre dans le cercle des pays qui ont mis sur pied ce dispositif. L’Italie et la Belgique disposent déjà d’un guichet virtuel de même type. L’innovation devrait permettre de rajeunir une police qui dans le secteur des nouvelles technologies peut paraître en retard.