Big Data : près d’une entreprise française sur deux a un projet

Word Cloud "Big Data"

Selon une étude du cabinet Markess, la maturité des entreprises françaises sur le Big Data est en net progrès par rapport à 2012. 11 % d’entre elles ont déjà achevé un projet de ce type. Et elles sont bien plus nombreuses à avoir lancé des réflexions sur le sujet.

Selon une étude du cabinet Markess, auprès de 220 décideurs français, 11 % des entreprises hexagonales ont déjà mené un projet Big Data, deux fois plus qu’en 2012. S’y ajoutent 37 % des organisations qui indiquent avoir des réflexions ou des projets en cours. Par ailleurs, Markess observe une mutation des projets engagés. Alors que l’analytique (analyses prédictives et prise en charge des données clients non structurées) dominait en 2012, les projets du moment se focalisent davantage sur l’exploitation de gros volumes d’informations et le temps réel. « Les secteurs en avance sur ces sujets restent la distribution (grande distribution, commerce, web), les opérateurs de services, les banques et les assurances », observe le cabinet.

L’intérêt des DRH et des financiers

Markess explique également que le niveau de maturité des décideurs sur le sujet progresse. 75 % des personnes interrogées par le cabinet d’études indiquent avoir une bonne ou très bonne connaissance du Big Data. « On notera également que, si l’évolution du niveau de connaissance du sujet est surtout importante auprès des décideurs rattachés aux directions informatiques et marketing, la nouvelle étude décèle un intérêt pour le Big Data de la part de décideurs d’autres directions métiers, notamment celles en charge des ressources humaines et de la finance », explique Laetitia Bardoul, analyste senior en charge de l’étude.

80 % des décideurs interrogés s’inquiètent toutefois du manque de compétences internes pour mener ces projets à bien. Seuls 4 % des entreprises disposent aujourd’hui en Internet de data scientists, selon le coup de sonde de Markess. Une difficulté qui ne devrait aller qu’en se renforçant : le cabinet d’études prévoyant d’ici à 2016 la montée en puissance des données liées aux objets (avec à la clef une nouvelle inflation des volumes) et la démocratisation de Hadoop, un framework open source qu’il faudra aussi apprivoiser.

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