Bill Gates devient ‘Sir’ Bill

Après Elton John et Helen Mac Arthur, la reine mère continue sa politique de renouvellement de la sacro-sainte aristocratie britannique. Contrariée par le mariage de Charles avec une roturière, elle enduit de « Sir » tout ce qui passe à portée de sa main? -enfin, de son clavier cette fois

Bill Gates rentre donc au panthéon des chevaliers de la couronne d’Angleterre, le cofondateur de Microsoft va être fait Knight Commander Of British Empire soit Commandeur de l’Empire Britannique.

Pourquoi un tel honneur ? Imaginons Bill Gates portant haut le drapeau de la couronne sur un étalon en armure -scène passablement surréaliste… La citation honorifique s’explique en raison de « la contributionexceptionnelle de Bill Gates à l’entreprise, à l’emploi, à l’éducation et au bénévolat », ainsi qu’à « la réduction de la pauvreté dans certaines parties du Commonwealth [sic] ainsi que dans les pays en voie de développement », via sa fondation Bill et Melinda Gates. La fondation aurait versé 210 millions de dollars à l’université de Cambridge pour la création d’un programme d’éducation pour les étudiants étrangers. Pour ceux qui briguent le statut de chevalier de la couronne il faut donc envisager de débourser un minimum de 210 millions pour l’obtenir et surtout de ne pas oublier de déposer le brevet de votre invention la plus géniale et de prier tous les jours devant l’hôtel du dieu dollar. Le ministre des Affaires étrangères, Jack Straw a expliqué « Il est l’un des dirigeants mondiaux du secteur économique les plus importants de son époque, la technologie de Microsoft a transformé les pratiques des entreprises et sa compagnie a eu un impact profond sur l’économie britannique, employant 2.000 personnes et contribuant au développement du secteur informatique » et à l’élargissement du fossé entre les pays du Nord et du Sud? Bien que fraîchement patché, Bill Gates ne pourra pas se faire appeler « sir » et c’est un vrai soulagement pour ses salariés. C’est la reine Elisabeth II qui « updatera » elle-même la veste de l’heureux élu. Le fou de la reine en rigole encore.