Bill Gates veut pouvoir importer de la matière grise

Intervenant au Capitole pour promouvoir l’éducation, la recherche et le développement, le patron de Microsoft s’en est pris au visa américain H1B

Le visa H1B est une classification des immigrants utilisée pour les étrangers qui viennent travailler temporairement aux États-Unis à l’invitation des entreprises technologiques.

Si 195.000 employés ont bénéficié en 1990 de ce visa, depuis les événements du 11 septembre l’administration américaine a réduit leur nombre à 65.000 par an au motif de la sécurité nationale et du protectionnisme. Il semble que cette réduction du nombre des visas pose un problème à Microsoft et à Bill Gates. « Vous n’imaginez pas combien ces mesures rendent difficile la planification de nos activités lorsque nous créons un groupe de travail, et que nous entrons dans une période où personne ne peut le rejoindre !« . Bill Gates s’en est pris à l’attitude par trop isolationniste de certains membres du congrès américain. « Il est très dangereux d’avoir ces réactions ; O.K., le monde est très compétitif, limitons les échanges ; le monde est très dangereux, coupons dans les visas ! Mais je pense que nos efforts pour réduire le nombre de visas depuis 911 sont une erreur, je pense au contraire que nous devrions les augmenter« . « Nous devrions ouvrir nos frontières au lieu de les fermer. Nous n’améliorons pas la sécurité des États-Unis en pensant que nous pouvons devenir une forteresse, sans interagir avec le reste du monde« . Par son discours, Bill Gates vient confirmer que les États-Unis affichent un déficit de matière grise, en particulier de diplômés en sciences et en mathématiques capables d’intervenir dans la recherche et le développement? Souhaitons que si l’Amérique ouvre plus largement ses frontières, le flux migratoire ne s’amplifie pas trop à partir de nos diplômés.