Biométrie : et les oreilles ?

Après l’empreinte digitale, la paume de la main, l’empreinte dentaire ou la rétine de l’?il, pourquoi ne pas adopter l’oreille comme support biométrique ?

Mark Nixon, professeur à l’Université britannique de Southampton, a étudié l’oreille humaine, et arrive à une conclusion pleine de perspective : par opposition au visage qui évolue avec l’âge, l’oreille est le seul organe externe qui sur un humain n’évolue pas dans le temps.

Rapide raccourci, pourquoi ne pas adopter l’oreille comme support biométrique ? L’oreille présente de nombreux avantages, en dehors des empreintes très personnelles citées plus haut, en particulier d’être moins contraignante à analyser qu’une reconnaissance faciale qu’il est facile de tromper. L’analyse faciale se répand en effet largement auprès des autorités et gouvernements. Avec parfois des succès inattendus, comme le prouve l’efficacité de la recherche des terroristes par la police de Londres après les attentats. Autre avantage, l’oreille ne se maquille pas, à l’opposé du maquillage à appliquer sur le visage. Et sa forme ne peut être modifiée. Il reste que Mark Nixon semble avoir oublié que l’oreille peut aussi se révéler difficile à exploiter. Parce qu’elle n’apporte pas une identité unique, à la différence du doigt ou de la pupille. Mais aussi par ce qu’elle peut être déguisée, avec des piercing par exemple. Et enfin que l’oreille est souvent cachée, par les cheveux. Faudra-t-il passer systématiquement par la tondeuse avant de franchir une frontière ?