Enterprise 2.0 Summit : « Les entreprises doivent changer d’OS et passer au Social Business »

À l’occasion de l’Enterprise 2.0 Summit de Paris, Björn Negelmann (N:Sight / Kongress Media) revient sur les besoins de transformation des entreprises face à l’enjeu du « social business ».

Manager chez N:Sight Research et Kongress Media, Björn (Bjoern) Negelmann présente les grandes lignes de l’Enterprise 2.0 Summit 2013. Dédié à l’entreprise de nouvelle génération, sociale et connectée, cet événement international se déroule les 20 et 21 mars à Paris, au Cercle National des Armées.

Silicon.fr – Au-delà de « l’entreprise sociale », quelles sont les clés de l’Enterprise 2.0 Summit ?

Björn Negelmann – La grande question que se posent les entreprises aujourd’hui est la suivante : comment entrer dans le « Social Business » ? Pour cela, l’Enterprise 2.0 Summit rassemble des experts et des praticiens appelés à analyser et débattre des moyens de transformer l’entreprise.

Le thème principal cette année porte sur la question de savoir comment les projets 2.0 peuvent aider l’entreprise à se transformer en profondeur et à tous les niveaux. Beaucoup d’organisations ont mis en place des projets relatifs au Social Business, mais peu se sont réellement transformées… L’Enterprise 2.0 Summit leur propose des solutions.

Des spécialistes, qui interviennent en keynote, dont Dion Hinchcliffe, directeur de la stratégie au Dachis Group, auteur, blogueur et consultant, et Richard Collin, directeur associé de Nextmodernity, professeur et directeur de l’Institut de l’Entreprise 2.0 – Grenoble École de Management, affirment que les entreprises traversent une période de désillusion.

Elles peuvent en sortir, réinventer le monde, transformer leur culture et leur mode d’organisation, pour apporter une nouvelle valeur ajoutée à la société. Les firmes doivent changer d’OS, passer du contrôle-commande à la reconnaissance du social et de l’engagement.

Ce sont les thèmes majeurs que nous allons étudier lors du sommet pour donner des clés permettant aux entreprises de faire cette transition.

Combien de professionnels sont attendus à cette occasion ?

Nous attendons 190 personnes qui viennent majoritairement des pays suivants : France, Allemagne, Angleterre, Italie, Portugal et Pays-Bas.

L’Enterprise 2.0 Summit est un rassemblement d’experts, praticiens et évangélisateurs internationaux. Les cas présentés le sont aussi, avec des entreprises comme : Atos, Areva, BASF SE, Continental AG, Deutsche Telekom, Deutsche Post, DHL, EDF, Schneider-Electric, Telecom Italia ou encore UniCredit Business Integrated Solutions.

À quoi ressemble l’entreprise connectée de demain et son management ?

En théorie l’entreprise sociale et connectée est beaucoup plus souple, plus agile et travaille avec des employés très impliqués dans leur travail. Le stratège et consultant Jon Husband, un autre de nos intervenants en keynote, décrit ce phénomène comme étant celui de la « Wirearchy », une dynamique à double sens où la puissance et l’autorité sont fondées sur la connaissance, la confiance, la crédibilité, et l’accent est mis sur les résultats.

Cette « hiérarchie en réseau » est rendue possible grâce à la technologie et à des individus interconnectés. Toutefois, la réalité de la plupart des initiatives 2.0 est encore loin de cette vision idéale car la transformation de structures organisationnelles classiques et bureaucratiques est un changement de paradigme qui prend du temps. C’est une transformation à petits pas…

Ce qui compte aujourd’hui, c’est de convaincre les managers de changer d’approche, sachant que les quatre principaux initiateurs des projets 2.0 sont : la direction générale, la communication, l’informatique et la DRH. Plusieurs entreprises ont commencé cette transformation comme Schneider Electric, par exemple.

Au sein de cette organisation, Louis-Pierre Guillaume est arrivé il y a deux ans. En charge du management des connaissances, il a commencé à porter l’idée du partage horizontal des connaissances, de l’entraide mutuelle, et à donner le goût de la collaboration.

Une fois les RH , l’IT et le patron de l’innovation convaincus, Louis-Pierre Guillaume a pu intégrer le programme Connect People dans le programme de Schneider Electric, et ce pour impliquer davantage les collaborateurs dans la transformation de l’entreprise.

Un autre retour d’expérience : celui de Martin Roulleaux-Dugage, responsable du management des connaissances au sein de la direction recherche et innovation d’Areva. Dans cette société verticale, il favorise l’« empowerment » (autonomisation) par la création de carrières d’experts et de spécialistes techniques garants du savoir de l’entreprise.

Il existe aujourd’hui de nombreux projets matures et l’Enterprise 2.0 Summit donne un aperçu des leçons que l’on peut en tirer.