Black Hat : conférence annulée, Taïwan et la Chine responsables

Et une conférence annulée à la Black Hat! À l’heure de rapprochements entre Taïwan et la Chine, il ne fait pas bon raviver des tensions autour de la sécurité informatique.

Blacklisté de la Black Hat, Wayne Huang ! Ce directeur technique de la sécurité des applications web taiwanaises Armorize Technologies devait donner une conférence entre le 24 et le 28 juillet sur les méthodes de la Cyber-Armée chinoise. Cette conférence sur la décennie du hacking sous la tutelle de l’état chinois a été annulée.

Sous cet intitulé, « Etude de la Cyber-Armée basée sur les faits, les preuves scientifiques et des données d’enquête depuis 2001 », l’éditeur taïwanais devait disserter sur cette unité militaire responsable des attaques informatiques pour le régime communiste chinois. Évidemment, ce dernier n’a pas apprécié que ses techniques d’assaut puissent être communiquées à tous.

Mieux encore, compte-tenu du récent réchauffement des relations entre les deux pays, personne ne souhaitait prendre de risques. « Fondamentalement, la présentation a été annulée en raison des informations sensibles que nous voulions dévoiler», explique Caleb Sima, p-dg d’Armorize Technologies. « Selon Wayne Huang, cela s’explique par les relations entre la Chine et Taïwan qui se seraient améliorées et aucune des deux parties n’a vraiment envie que nous révélions nos éléments dans un forum public comme la session Black Hat. »

Ces informations auraient pourtant donné du grain à moudre à ceux qui s’estiment victimes des agissements de l’Empire du Milieu, à l’image de l’américain Google. Alors que les choses se sont tassées depuis, avec le renouvellement de la licence d’exploitation de Google par la Chine, le moteur de recherche américain avait accusé, en début d’année, les autorités chinoises de perpétrer des attaques informatiques contre son système d’information et contre les comptes Gmail de dissidents chinois.

Selon les informations du site anglais eWeekeurope, Armorize a revu sa copie. Il sera bien présent. Il interviendra sur un sujet moins sensible politiquement parlant : la présentation d’un outil ‘open source’ pour mener des attaques informatiques.