Blackberry : une année 2016 inquiétante, mais un avenir plus serein

Blackberry réduit ses pertes au 4e trimestre fiscal. Mais elles restent importantes sur l’ensemble de l’année.

Blackberry a réduit ses pertes sur la fin de son année fiscale 2017, qui se termine le 28 février. Pour le 4e trimestre de cet exercice, l’entreprise canadienne a affiché 286 millions de dollars (en normes comptables GAAP) de chiffre d’affaires. Soit un repli annuel de 38 % qui se traduit par une perte de 47 millions de dollars. En réel progrès en regard des 238 millions perdus un an plus tôt sur la même période, alors que le chiffre d’affaires s’élevait alors à 464 millions.

Mais, sur l’ensemble de l’année, le résultat demeure inquiétant. L’entreprise de Waterloo affiche un chiffre d’affaires de 1,3 milliard de dollars pour une perte de presque autant (1,2 milliard). A cause, essentiellement, de rachat d’obligations, pour 1,3 milliard. En 2016, les pertes se limitaient à 208 millions pour 2,16 milliards de chiffre d’affaires.

Des résultats conformes

Pas de quoi entamer le moral de son PDG. « Je suis ravi de signaler que nos résultats du quatrième trimestre sont égaux ou supérieurs aux attentes sur toutes les métriques principales, déclare John Chen. Au cours du trimestre, nous avons continué à multiplier nos revenus de logiciels et de services d’entreprise. Cela nous a permis d’élargir notre marge opérationnelle et de déclarer des flux de trésorerie disponibles positifs. De plus, notre bilan continue de se renforcer et de bénéficier de la réduction des besoins en capital à mesure que nous mettons l’accent sur les logiciels et les licences. »

Pour mettre fin à son plongeon sur le marché des smartphone, Blackberry avait intensifié son virage vers les solutions logicielles, notamment en matière de gestion des terminaux mobiles (MDM), de sécurité, d’Internet des objets (IoT), et les services aux entreprises. Le dirigeant met aujourd’hui en avant le succès de l’offre Radar, un boîtier multiusage proposant notamment la localisation GPS, la détection d’ouverture de porte, la température et l’humidité. Un dispositif encore en phase de test mais qui a déjà séduit six nouveaux clients. John Chen insiste aussi sur la certification FedRamp (Federal Risk and Authorization Management Program) de sécurité du gouvernement américain. Ou encore sur le lancement du BBM Enterprise Software Development Kit sur le marché du CPaas (Communication Platform as a service). De plus, le Canadien poursuit l’externalisation de la fabrication et de la commercialisation des téléphones Android sous sa marque, en signant des accords de licence avec des partenaires dont TCL et Optemius.

Hausse de 39% du software et services

Ce qui se traduit par un chiffre d’affaires de 182 millions de dollars sur la partie software et services, en hausse de 39%, contre un recul de 71% sur l’activité hardware (à 55 millions de dollars). Autrement dit, la stratégie initiée avec l’arrivée de John Chen en 2013 à la tête de l’entreprise commence à prendre forme sur des bases solides. Le dirigeant est d’ailleurs confiant pour l’avenir proche. « En ce qui concerne l’exercice 2018, nous prévoyons de croître au-delà du marché global de nos logiciels. Nous prévoyons également d’être rentables sur une base non GAAP et des générer des flux de trésorerie positifs pour l’année complète. » Blackberry revendique aujourd’hui plus de 3 500 clients entreprises.


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