Blackberry séduira-t-il le fonds Cerberus ?

Spécialisé dans la reprise de sociétés en difficulté, le fonds d’investissement Cerberus demande à voir les comptes de Blackberry.

L’investisseur privé Cerberus Capital Management se penche sur BlackBerry. Il s’apprêterait a signer un accord de confidentialité pour pouvoir consulter les comptes du constructeur canadien, rapporte le Wall Street Journal.

Rappelons que Blackberry cherche une porte de sortie à la crise qu’il traverse après l’effondrement de ses ventes de mobiles ces dernières années. Les derniers résultats financiers trimestriels sont venus confirmer la dégringolade avec une perte proche du milliard de dollars. La vente du groupe, en totalité ou en parties, figure parmi les options de sortie les plus évidentes.

Blackberry toujours ouvert aux offres

Fairfax Holding Financial, actionnaire principal de Blackberry à hauteur de 10% du capital, a fait une offre à 4,7 milliards de dollars pour acquérir l’entreprise de Waterloo. Mais l’investisseur doit encore trouver les fonds pour financer l’opération.

En attendant, Blackberry reste disponible pour une meilleure offre (même s’il devra, au cas où il signerait avec un autre acquéreur,  verser un dédommagement de 157 millions de dollars). Ce qu’étudie donc Cerberus, spécialisé dans la reprise d’entreprises en difficulté (il a notamment repris les Pages Jaunes d’AT&T et le constructeur automobile Chrysler).

Peu d’espoir

Néanmoins, il serait étonnant que Cerberus dépose une meilleure offre que celle de Fairfax qui correspond à 9 dollars par action (alors qu’elle se situe aujourd’hui à moins de 8 dollars). Nombre d’analystes estiment ce prix trop élevé par rapport au potentiel de Blackberry. D’autant que le cabinet Gartner a mis de l’huile sur le feu en recommandant récemment aux entreprises (qui lui posait la question) de basculer leurs parcs mobiles vers un autre fournisseur dans les six prochains mois.

Fairfax pourrait donc bien garder l’avantage… à condition d’en trouver les moyens. Il se murmure par ailleurs que Mike Lazaridis, le co-fondateur de l’entreprise (RIM à l’époque), débarqué en 2011 avec son associé Jim Balsilie, pourrait à son tour faire une offre. Il détient encore 5,7% du capital de Blackberry.


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