Blackberry met le cap à l’Est. Microsoft ripostera

RIM espère séduire hongrois, polonais et tchèques avec son terminal permettant de recevoir ses mails. Microsoft, de son côté, prépare le lancement de Magneto pour rattrapper son retard sur le marché de la messagerie mobile

On l’a assez répété, le terminal Blackberry du canadien Research In Motion (RIM) est un succès planétaire. Ce terminal qui permet de téléphoner mais surtout de recevoir ses mails simplement et automatiquement a déjà séduit plus de 2 millions de personnes sur la planète. Et cette ‘success story’ pourrait prendre une nouvelle dimension avec l’arrivée de RIM sur le très juteux marché des pays de l’Est. Le fabricant canadien suit le mouvement initié par la concurrence et s’apprête à lancer ses terminaux (le BlackBerry 7290 et le BlackBerry Enterprise Server v4.0) en Pologne, en Hongrie et en République Tchèque. Pour ce faire, il a passé des accords avec des opérateurs, en l’occurrence T-Mobile et PTC (Polska Telefonica Cyfrowa).

La réplique de Microsoft Pendant ce temps, chez Microsoft on ronge son frein. En privé, on s’agace du succès du Blackberry. La firme ne comprend pas pourquoi ActiveSync, sa technologie permettant d’accéder à sa messagerie en mobilité à partir de PDA, de PocketPC et de smartphones, ne rencontre pas le même engouement. L’éditeur se console en estimant que RIM profiterait d’abord d’un effet de mode… Mais Microsoft prépare en secret la contre-offensive. Nous l’avons évoqué ici, le projet Magneto semble être bouclé. Pressenti comme un ‘Blackberry killer‘, Windows Mobile 2005/Magneto apportera une nouvelle technologie de ‘push’ sur les e-mails, associée au serveur de messagerie Exchange Server 2003 Pack 2. Selon le magazine allemand Wirtschaftswoche, qui confirme une information que nous révélions le 3 avril, Microsoft compte dévoiler son nouveau logiciel le 10 mai à Las Vegas lors de la Mobile and Embedded Developers Conference 2005. A Paris, on ne confirme, ni dément cette information. Et RIM a encore plus de souci à se faire car selon les rumeurs, échaudés par le succès du Blackberry, des fabricants comme HP, Motorola ou Samsung prépareraient de nouveaux périphériques mobiles à clavier.