Blackberry veut tourner la page de la restructuration

Le concepteur canadien de smartphones se déclare prêt à retrouver le chemin de la croissance, après avoir conclu les réductions d’effectifs initiées il y a trois ans.

Blackberry assure avoir conclu le vaste plan de restructuration engagé en 2011, dans une note interne. Le concepteur canadien de smartphones estime être assez solide, désormais, pour retrouver le chemin de la croissance et réduire l’écart avec ses concurrents, rapporte Reuters.

« La réduction de main-d’oeuvre initiée il y a trois ans est maintenant derrière nous », a déclaré John S. Chen, le CEO de BlackBerry. « À moins d’un ralentissement imprévu du marché, nous allons renforcer nos effectifs dans certains domaines tels que le développement de produits, les ventes et le service à la clientèle, et ce modérément pour commencer », a-t-il ajouté dans cette note transmise vendredi 1er août à tous les employés du groupe.

À la recherche d’un second souffle

Ces trois dernières années, le constructeur canadien a réduit ses effectifs mondiaux de près de 60% (passant de 17 500 employés à 7 000 environ aujourd’hui), vendu la plupart de ses actifs immobiliers au Canada, assisté aux départs de hauts dirigeants, dont les cofondateurs, et conclu un partenariat avec le fabricant chinois Foxconn. Finalement, après avoir renoncé à se vendre en novembre 2013 et placé à sa tête un ancien dirigeant de Sybase, John Chen, Blackberry veut tourner la page… Mais le pari est difficile à relever.

Une part de marché inférieure à 1%

La firme de Waterloo, Ontario, qui a dominé le marché mondial du smartphone à ses débuts, perd des parts de marché au profit d’Apple iOS et, surtout, des nombreux terminaux (Samsung, LG, HTC…) équipés de l’OS de Google – Android et ses 85% de parts du marché mondial –. Le cabinet IDC estime que la part de marché « smartphone » de la firme canadienne ne devrait pas dépasser 1% en 2014 et plafonner à 0,3% en 2018… « La question de savoir si BlackBerry peut survivre reste d’actualité… La seule façon pour l’entreprise de s’en sortir est probablement d’adopter une stratégie de niche basée sur ses actifs de sécurité », déclarait IDC en mai dernier.

En poste depuis plus de 8 mois, John Chen veut maintenir l’activité smartphones de Blacberry, mais recentrer son expertise sur l’entreprise, la sécurité et la gestion des terminaux mobiles. Le mouvement est lancé. La semaine dernière, BlackBerry a annoncé acquérir Secusmart, une entreprise allemande spécialisée dans le chiffrement de la voix et des données.


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