Blair défend sa carte d’identité biométrique

Pour le Premier ministre britannique, Tony Blair, « la technologie biométrique est cruciale pour renforcer l’arsenal anti-crime des frontières du Royaume. »

Profitant de sa conférence mensuelle du 10 Downing Street, Blair a estimé que l’argument le plus important en faveur de cette technologie était sa modernité et non son implication au niveau des libertés. Seulement maintenant, si le Registre national des identités (NIR) qui conservent les informations sur les citoyens britanniques est piraté, la presse spécialisée pourra dire qu’elle avait prévenu des risques.

Le risque de piratage n’est d’ailleurs pas le plus important pour les anti-biométrie, d’après eux, « Blair doit vivre dans une nébuleuse s’il croit que cette technologie sera suffisante pour contrer les fraudeurs et les terroristes potentiels. »

Mais le chef du gouvernement pense que les nouvelles cartes d’identité vont permettre une augmentation des arrestations de criminels dans la mesure où elles vont contenir les empreintes palmaires. La comparaison de ses données sera ‘plus rapide’.

Rappelons qu’à partir de 2008, les cartes contenant des données biométrique seront obligatoires pour les citoyens non-européens qui vont passer plus de trois mois dans le pays. Les citoyens anglais ne seront dotés de ces cartes qu’à partir de 2009 au plus tôt.

Le ministère de l’Intérieur va prochainement annoncer son calendrier. Le mois dernier il a publié une note sur le coût de ces nouveaux documents qui sera approximativement de 5,4 milliards de livres.

Pour les conservateurs qui sont opposés depuis le début à l’apparition de ces cartes et qui promettent de supprimer ce projet en cas de victoire aux élections, ont dénoncé « une ultime décision coûteuse, inefficace mais surtout autoritaire » .