Bluestacks : l’émulateur Android optimisé pour les solutions AMD

Bluestacks émulateur Android optimisé pour les solutions AMD

Bluestacks, qui développe un émulateur Android pour Windows, optimise sa solution pour un usage en conjonction avec les PC et tablettes équipés des cartes graphiques ou des processeurs tout-en-un d’AMD.

Référence en matière d’émulateurs Android pour PC et tablettes Windows, Bluestacks est désormais optimisé pour les processeurs AMD, sous la dénomination AppZone Player.

Le fabricant de semiconducteurs s’est laissé séduire par ce projet initié en 2009 et concrétisé deux ans plus tard avec une première version alpha x86. Il y a injecté plusieurs millions de dollars et noué un accord technologique sous-jacent. En résultent les premiers fruits, en l’occurrence un haut niveau d’optimisation du logiciel en phase avec les solutions graphiques Radeon (GPU) et les processeurs tout-en-un (APU) d’AMD.

Un Galaxy S2 dans un PC

Dans un environnement Android 2.3 Gingerbread basé sur la ROM d’un smartphone Samsung Galaxy S2, Bluestacks exécute les applications en natif, par défaut dans des processus séparés, en résolution originale, avec la possibilité de passer du mode fenêtré au plein écran et vice-versa. L’accélération graphique est prise en charge, essentiellement pour le rendu en 2D, plus marginalement pour la 3D. L’accès au Google Play Store est effectif et certains markets alternatifs (Amazon App Store, Getjar, etc.) sont installés en standard.

Parmi les applications prêtes à l’emploi, l’on compte essentiellement des jeux, mais aussi des outils de productivité tels Evernote, Documents To Go, des agrégateurs RSS et des lecteurs de podcasts. Le bénéfice ? Certains logiciels Windows présentent, dans leur version Android, une apparence visuelle plus agréable ou se révèlent simplement plus fonctionnels. Un rapide tour d’horizon laisse entrevoir que c’est régulièrement le cas avec les clients de messagerie et les explorateurs de fichiers.

Prolonger l’expérience mobile

Pour assurer une continuité avec l’expérience mobile et dispenser d’installations fastidieuses, Bluestacks propose le module optionnel Cloud Connect, qui ouvre la voie à la synchronisation de contenus, pour permettre à l’utilisateur final de retrouver, sur smartphone, tablette et PC, un même environnement de travail. Si l’AppZone Player, déployable sur Windows 7 et Windows 8, requiert un téléchargement, AMD négocierait actuellement pour l’intégrer directement dans les futurs terminaux de ses partenaires OEM.

L’écosystème Windows 8, qui devrait compter 2000 programmes finalisés à sa sortie le 26 octobre, s’enrichirait – en théorie – de plusieurs centaines de milliers d’électrons libres. Une saine concurrence qui pourrait convaincre Intel de pousser les développement d’applications natives pour le prochain OS de Microsoft. Mais la transition ne s’effectuera que pour les éditeurs qui donneront expressément leur aval à Bluestacks pour autoriser l’exploitation de leurs créations sous un système d’exploitation alternatif.

Des tensions règnent d’ailleurs à cet égard. Au cœur du débat, le fait que cet émulateur ne se déclare pas en tant que tel, se faisant passer pour un véritable terminal Android. Ce qui pourrait, au dire de la communauté des développeurs, entraîner des fraudes, notamment dans la notation et la mise en avant d’applications sur le Play Store.


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