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BMC intègre ses outils pour projeter la DSI à l’ère du Cloud

Eric Blum, BMC

Lors de son événement Engage, qui s’ouvre aujourd’hui à Las Vegas, BMC va annoncer un renforcement de l’intégration de son porte-feuille applicatif. Objectif selon Eric Blum, le directeur technique européen de l’éditeur américain : rapprocher la gestion des services, de l’automatisation (patching, conformité…), du service assurance (travaillant sur la prévention des problèmes) et de l’automatisation des infrastructures. « Il s’agit de points d’intégration de produit à produit car nous ne souhaitons pas imposer à nos clients un énorme framework », prévient d’emblée Eric Blum. Via des Web Services, des scénarios, pensés en fonction des profils des divers intervenants de la DSI, ont ainsi été imaginés : l’ajout d’un nœud dans AWS par exemple se traduit par un changement importé automatiquement dans Remedy (l’outil ITSM maison) et peut être monitoré et optimisé dans les autres produits de l’éditeur. « L’opérateur peut se concentrer sur les seules tâches de contrôle », illustre Eric Blum.

Une DSI broker de services

Cette stratégie, baptisée Digital Entreprise Management et qui coiffe les grandes lignes de produits de l’éditeur américain (Remedy, BladeLogic, Cloud Lifecycle Management, TrueSight…), doit aider les entreprises à se projeter à l’ère du Cloud et du multisourcing (gestion de multiples fournisseurs de services). « Avec le Cloud et le continuous delivery (les mises en production très régulières découlant des méthodes de développement agiles, NDLR), le nombre de changements explose. Il faut être en mesure d’en gérer des centaines par semaine », assure le directeur technique. En plus de la capacité de l’offre BMC à provisionner 275 environnements différents sur la plupart des Cloud (AWS, Azure, Office 365, Box, Google notamment), l’offre de self-service maison – MyIT – s’enrichit de la possibilité d’importer des catalogues de fournisseurs. Une façon d’accompagner la DSI vers un nouveau rôle, celui de broker de services, et vers un meilleur équilibre budgétaire. « L’objectif stratégique de la DSI est de passer d’un ratio de 80/20 entre les budgets consacrés à la maintenance et ceux dédiés à l’innovation, à un rapport de 60/40. Dans la banque d’investissement, on vise même le 50/50 » dit Eric Blum.

Lors d’Engage, BMC présente également TrueSight Intelligence, une plate-forme Big Data permettant de surveiller dynamiquement les infrastructures et les applications. Ce module supplémentaire de TrueSight (capture ci-contre) rapproche logs applicatifs et logs d’infrastructure.

Déployés chez de nombreux grands comptes français (Sanofi, Pernod-Ricard, SNCF, BNP, Crédit Agricole…), les outils de BMC sont aussi surreprésentés auprès des opérateurs télécoms. En Europe, selon Eric Blum, BT, Deutsche Telekom, Orange, Vodafone et Telefonica ont standardisé, au cours des 24 derniers mois, leurs opérations IT sur les logiciels de l’Américain. « Les opérateurs doivent faire face à deux mouvements qui se déploient simultanément : la convergence de l’IT et des réseaux avec la vague du SDN (Software-defined network) et l’ouverture de leurs services aux clients via le Cloud. On parle ici d’infrastructures impliquant des dizaines de milliers d’utilisateurs et des centaines de milliers de services. C’est d’ailleurs avec eux que nous avons conçu la stratégie d’intégration que nous présentons lors d’Engage 2015. »

La tentation de l’Open Source

Présent très tôt sur le segment de l’ITSM comme d’autres grands éditeurs américains (CA, HP et IBM en particulier), BMC, qui, en 2013, s’est retiré de la bourse pour être repris par des fonds d’investissement, affronte aujourd’hui la concurrence de nouveaux acteurs. Si ses grands concurrents ont aujourd’hui reculé dans les classements du Gartner (les fameux Magic Quadrant), l’éditeur dirigé par Robert Beauchamp voit monter la menace de ServiceNow, un spécialiste du mode Saas, mais également de l’Open Source. Une solution popularisée par les géants du Web qui ont souvent développé leur solution maison à base de composants libres pour piloter leurs gigantesques infrastructures. « Quand on veut faire de la gestion de services IT, du monitoring ou du provisioning, développer sa solution maison à base d’Open Source peut avoir un sens quand on approche ou dépasse le million de serveurs. Or, les grands projets en France concernent entre 3 000 et 10 000 serveurs ! Mieux vaut réserver les développements Open Source, un capital intellectuel qu’il faudra ensuite supporter, aux applications métiers Big Data ou pour l’IoT », plaide Eric Blum.

A lire aussi :

Eric Blum, BMC : « industrialiser l’IT, une condition pour innover »
Frank Slootman, ServiceNow : « Notre plateforme va bien au-delà de l’ITSM »

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