BNP Paribas re-signe avec IBM: pour 3 milliards?

Le géant de la banque en reprend pour 6 ans avec Big Blue – une fidélité autour de BP2I, société commune créée en 2004

La coopération entre BNP Paribas et IBM, qui perdure depuis 2004 dans le domaine de l’infogérance informatique, vient d’être reconduite pour une période de 6 ans.
Pour rappel, en décembre 2003, les deux partenaires avaient annoncé la création d’une société commune, BP2I (BNP Paribas Partners Innovation), de 450 personnes -à sa création.  en 2004. Le contrat initial de 5 ans, portait sur 1,24 milliard d’euros. Il s’agissait pour IBM, déjà à l’époque, de fournir des services IT selon le modèle « à la demande » (cf. article ‘IBM et BNP Paribas, contrat d’un milliard‘).
Ce contrat avait été renouvelé en 2009 et enrichi notamment avec l’intégration  de la BNL, filiale italienne de BNP Paribas – et reconduit encore en 2010.
Cette fois la reconduction est signée pour 6 ans, donc jusqu’en 2017.   « Le renouvellement de ce partenariat, à plus long terme, reflète l’intimité que nos deux groupes ont su créer au fil des ans », a commenté Alain Bénichou, p-dg d’IBM France.

La joint-venture, toujours détenue à parts égale par les deux partenaires, compte aujourd’hui 1.500 personnes. Le nouveau contrat de 6 ans aurait lui aussi été multiplié par 3 et avoisinerait donc les 3 milliards d’euros.

La joint-venture BP2I intervient sur quasiment toutes les activités du groupe bancaire: banque de détail, crédit à la consommation, l’assurance, sans oublier les fonctions centrales… Au total, 85 lignes de métier seraient concernées. Seule l’activité BFI (banque de financement et d’investissement) serait hors du périmètre.

L’infrastructure pilotée par BP2I serait constituée de 8 plates-formes informatiques, pour l’essentiel des « mainframes » d’IBM et compterait environ 10.000 serveurs répartis dans trois datacenters principaux, appartenant à BNP Paribas.

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A noter que ce schéma d’infogérance n’a, pour le moment, pas réussi à s’imposer au sein de la SNCF: la tentative de création d’une société commune a échoué (suite, selon nos sources, à une difficulté d’évaluer le périmètre d’intervention: cf. article: ‘IBM et SNCF renoncent à leur co-entreprise NoviaServ‘).