Bond des bénéfices de Sony Ericsson. Mais…

Le fabricant rate le consensus

Le bilan du deuxième trimestre a sonné pour les fabricants de téléphones mobiles. Et l’on va très vite connaître les perdants et les gagnants de la période.

Motorola a déjà prévenu : ses résultats seront encore une fois bien inférieurs à ses prévisions. En attendant Nokia et Samsung, du côté du numéro quatre mondial, Sony Ericsson, la situation est plus favorable bien que mitigée.

Si les bénéfices de la co-entreprise bondissent fortement, les résultats restent inférieurs au consensus établi par les analystes. Et rater le consensus, ce n’est jamais très bon pour le cours de l’action.

Au deuxième trimestre Sony Ericsson fait donc état d’un bénéfice avant impôt de 327 millions d’euros, contre 211 millions un an plus tôt, soit une progression de 55%. Mais les analystes tablaient sur 385 millions d’euros en moyenne.

Le chiffre d’affaires s’est établi à 3,1 milliards d’euros contre 2,27 milliards au deuxième trimestre 2006, un niveau conforme aux attentes du marché.

Le groupe a vendu 24,9 millions de combinés portables au deuxième trimestre, contre 15,7 millions il y a un an et 23,6 millions anticipés par les analystes.

Il estime avoir augmenté sa part de marché de trois points de pourcentage sur un an, à 9% à la fin du deuxième trimestre, grâce à une progression en Amérique latine, dans toute l’Europe, au Moyen-Orient et en Afrique.

Le fabricant a profité d’un double phénomène. Il continue de capitaliser sur son positionnement phare : le moyen et haut de gamme axée sur l’image et le son. Mais surtout, il récolte les fruits de sa nouvelle gamme d’entrée de gamme destinée notamment aux pays émergents.

Cette orientation sur l’entrée de gamme a néanmoins impacté le prix de vente moyen des combinés, un indicateur particulièrement observé. Celui-ci est tombé de 145 à 125 euros d’une année sur l’autre.

Reste que l’avenir demeure un peu trouble. En effet, l’iPhone d’Apple vient directement concurrencer les modèles haut de gamme du groupe. Même si rappelons-le, les objectifs d’Apple pour l’exercice 2007-2008 restent modestes…