Bourse : alerte sur Thomson, pourtant à la hausse !

Prudentes à l’ouverture, puis rassurées par les statistiques économiques américaines, les places boursières européennes ont terminé la semaine sur une note positive. Les technos ont avancé en ordre dispersé, malgré le bon comportement de leurs hologues américaines

Il y a parfois des réactions des investisseurs qui surprennent ! Ainsi en a-t-il été, ce vendredi 14 octobre, de

Thomson, qui a lancé un avertissement sur ses objectifs annuels, ce qui n’est jamais apprécié par les marchés. Mais qui dans le même temps a indiqué que son chiffre d’affaires au troisième trimestre sera supérieur aux attentes, de 1,7% à 1,49 milliard d’euros. C’est cette dernière information qui a retenu l’attention des investisseurs. Paradoxe du jour, Thomson lance un ‘profit warning‘ mais prend la tête du CAC40 avec une progression du titre de 2,96%. Les investisseurs seraient-ils plus tendres avec leurs valeurs de ce côté de l’Atlantique ? La Bourse de Paris a terminé la semaine dans le vert, malgré la pression des valeurs pétrolières. Cependant, la progression de 0,27% à 4.482,13 points du CAC40 enregistrée à la clôture vendredi ne cachera pas que sur la semaine, l’indice parisien a perdu -1,03%, deuxième semaine déficitaire près les -1,55% de la semaine précédente. Une inflation hors énergie plus basse qu’attendue, et voilà la Bourse de New York rassurée. Le Dow Jones termine la semaine sur une hausse de 0,69% à 10.287,34 points, et le Nasdaq gagne 0,86% à 2.064,83 points. Aux Etats-Unis, si les prix ont augmenté de 1,2% en septembre, c’est en grande partie à cause du prix de l’énergie, qui a bondit de 12%. Hors énergie et alimentaire, ils n’ont progressé que de 0,1%. Une analyse du département américain du Commerce qui a rassuré les marchés et fait oublier qu’en octobre l’indice de confiance du consommateur, calculé par l’Université du Michigan, s’est contracté de 76,9 en septembre à 75,4. Le cours du baril de pétrole brut léger continue de se contracter au Nymex, à 61,85 dollars. L’annonce d’une baisse de la consommation d’essence aux Etats-Unis est venue contrebalancer la contraction des stocks. L’euro profite du bon chiffre de l’inflation US pour se redresser face au dollar, à 1,2084 dollar pour 1 euro. Les valeurs technologiques se sont dispersées. Des hausses : STMicroelectronics 2,41%, Safran 2,35%, Atos Origin 1,84%, Capgemini 1,05%, France Télécom 1,03%, Gemplus 0,91%, Alcatel 0,66%. Et des replis : Soitec -3,08%, Altran -2,34%, Steria -2,21%, Iliad -2,02%, Sopra -1,69%, UbiSoft -0,67%. A Wall Street, les résultats trimestriels du conglomérat industriel General Electric, toujours très attendus, affichent une progression de son bénéfice net de 15%, ainsi qu’une hausse de 9% de son chiffre d’affaires à 41,9 milliards de dollars. Le titre gagne 0,94%, les investisseurs paient bien mal des résultats pourtant supérieurs aux attentes. Après un article du Wall Street Journal évoquant l’intérêt que Yahoo! porte à sa filiale Internet AOL, tout comme Microsoft et Google, Time Warner progresse de 2,33%. eBay profite de l’affaiblissement de l’euro pour finaliser l’acquisition de Skype à un prix inférieur à celui évoqué lors de l’annonce du rachat. Le titre eBay gagne 0,18%. Steven Spielberg devrait participer au développement de trois nouveaux jeux vidéo chez Electronic Arts. La simple annonce de ce partenariat prestigieux a suffit à faire bondir le titre du premier éditeur mondial de jeux vidéo de 3,24%. Des commentaires négatifs sur les perspectives du groupe, et Texas Instruments recule de -3,11%.