Bourse de Tokyo: une erreur de saisie pourrait coûter 280 M euros !

Une grosse bourde de la part d’un courtier à la Bourse de Tokyo pourrait bien lui coûter la bagatelle de 40 milliards de yens, soit 280 millions d’euros. Confondre le nombre de titres et le montant de l’achat à effectuer, il l’a fait!

La société de courtage Mizuho, filiale de la banque Mizuho Financial, pourrait bien aller au tapis, et très vite. Déjà , le président de la Bourse de Tokyo, assumant une partie de la responsabilité de l’énorme bourde, a annoncé qu’il était prêt à démissionner -rapporte le quotidien

Le Monde de ce 14 décembre. Le 8 décembre dernier, ce courtier a émis un bon d’achat pour 610.000 titres de l’opérateur multimédia J-Com. Or son client lui avait passé ordre d’un achat d’actions pour un montant de 610.000 yens… A raison de 610.000 yens par action (soit 4.256 euros), on peut calculer la différence! Cette demande aurait dû alerter les autorités de régulation: le montant était 42 fois supérieur à ce que pouvait permettre le nombre d’actions en circulation. Une fois le constat fait, la plus grande confusion a régné à la Bourse de Tokyo qui a chuté de 2%. Ce 13 décembre, l’autorité de régulation, la Japan Securities Clearing Corp, a ordonné au courtier malheureux de racheter les titres J-Com en circulation au prix de 912.000 yens (6.400 euros). A ce tarif, la note s’éleverait à 40 milliards de yens, soit 280 millions d’euros. L’opérateur de la Bourse de Tokyo, TSE (Tokyo Stock Exchange), considéré comme co-responsable, participera à son paiement. Son président a annoncé qu’il allait donner sa démission. Le problème est également que le système informatique, conçu par Fujitsu, est lui aussi mis en cause: un opérateur, une fois l’alerte de l’erreur donnée, a tenté de revenir sur l’ordre d’achat. Or, la procédure n’aurait pas fonctionné. En arrière plan, des bénéfices aux courtiers américains

Ce grave dysfonctionnement ne fera pas que des malchanceux. Du fait de l’obligation de rachat des actions, les courtiers Lehman Brothers Japan et Credit Suisse First Boston pourrait empocher au passage 1 milliard et 900 millions de yens, respectivement.