Bourse : la BCE déçoit mais les US rassurent

La Bourse de Paris a oscillé entre la déception de la BCE, qui n’a pas révisé ses taux, et l’indice américain ISM, qui enregistre une croissance inattendue. C’est finalement ce dernier qui l’emporte

L’

indice ISM est le baromètre des directeurs des achats aux Etats-Unis. Contre toute attente, il a progressé à 62,5 en mars, contre 61,4 en février. Cette remontée inattendue pourrait même avoir un effet prolongé, puisque les directeurs des achats anticipent une accélération de l’activité dans les prochains mois. Il n’en fallait pas plus à la Bourse de Paris, alors qu’elle s’essoufflait en cours de séance, pour se reprendre de manière spectaculaire. Le CAC40 termine la séance sur une progression de 1,23% à 3.669,78 points. Pourtant, les places boursières européennes ont été déçues par l’immobilisme de la Banque centrale européenne, qui a choisi une nouvelle fois de maintenir le statu quo sur ses taux directeurs. En effet, les investisseurs attendaient un geste de la part de Jean-Claude Trichet, qui n’a pas daigné déroger à sa politique alors que le marché et les politiques européens appellent au contraire à un ajustement des taux à la baisse. Du coup, l’euro a mis fin a sa consolidation entamée dans la matinée, pour terminer au dessus de la barre des 1,23 dollar. A croire que la BCE veut continuer de jouer le jeu de la reprise US avec un dollar faible… au détriment de l’Europe ! Les entreprises apprécieront. Concentrés sur les indices, les investisseurs de la Bourse de New York se sont montrés moins enthousiastes que leurs collègues européens. Wall Street termine à la hausse, mais avec moins d’ampleur. Le Dow Jones progresse légèrement de 0,15% à 10.373,17 points, et le Nasdaq des valeurs technologiques gagne 1,04% à 2.015,01 points. Les valeurs technologiques qui continuent de se bien comporter. Alcatel gagne 4,83%, Thomson 3%, STMicroelectronics 2,92%, France Telecom 2,31% et Vivendi Universal 1,95%. La disparition brutale de Pierre Bonelli, le président de Bull, a surpris le marché. Mais le groupe a indiqué qu’il poursuivra le plan de recapitalisation élaboré par Pierre Bonelli. A noter que la composition de l’indice Dow Jones change à compter du 8 avril, avec le départ d’AT&T, d’Eastman Kodak et d’International Paper, remplacés par American International Group, Pfizer et Verizon Communication.