Bourse : la déprime continue

Nouveau fort repli des indices américains et français ce vendredi

Rien ne va plus à la bourse Paris. Ce vendredi, le CAC40 a encore lâché 1,26% à 4.618,96 points. Sur une semaine, la baisse atteint 3,58%, depuis le début de l’année, l’indice phare de Paris chute de 17,73%. Londres a cédé 1,15%, Francfort 1,17% et l’Eurostoxx 50 1,13%.

La bourse a été particulièrement affectée par les chiffres de l’emploi aux Etats-Unis. Le département américain du Travail a annoncé qu’en février, l’économie avait perdu des emplois pour le deuxième mois de suite, supprimant 63.000 postes soit le chiffre le plus élevé en cinq ans, alors que les économistes tablaient sur 25.000 créations d’emplois.

L’indice a alors très largement accentué sa baisse, descendant jusqu’à 4.581 points, soit son niveau de décembre 2005.

Le marché a également été confronté à de nouvelles informations inquiétantes sur le front de la crise financière.

La plupart des valeurs financières, comme Société Générale (-1,99% à 65,60 euros), Axa (-1,89% à 20,73 euros) ou Dexia (-1,65% à 14,88 euros) ont pâti de la conjoncture dans le secteur.

Veolia environnement décroche la cuillère de bois du CAC 40. En cinq jours, le titre plonge de 15,92 % avec une perte de 9,93 % hier. Le groupe a été lourdement sanctionné en Bourse après la publication de résultats annuels inférieurs aux attentes.

STMicroelectronics cède 10,62%. Le titre pâtit avec l’ensemble de son secteur des perspectives moroses annoncées cette semaine par le géant américain Intel. La baisse des prix de certaines puces mémoires vient de contraindre Intel, numéro un mondial des semi-conducteurs, à réduire ses prévisions de résultats.

Contre la tendance, Alcatel-Lucent prend 0,83% à 3,61 euros, Thomson grimpe de 6,25% à 4,76 euros. Le titre se rattrape en partie après avoir énormément reculer ces derniers temps.

A New York, Wall Street continue à broyer du noir. L’indice Dow Jones a cédé 146,70 points, soit 1,22%, à 11.893,69 points. Sur la semaine, la baisse atteint 3,04%, sur l’année, 10,34%.

Le Standard & Poor’s 500 a perdu 10,97 points (-0,84%) à 1.293,37 et inscrit sa clôture la plus basse depuis août 2006. Le Nasdaq Composite a quant à lui abandonné 8,01 points (-0,36%) à 2.212,49.

Là encore, les mauvais chiffres de l’emploi aux Etats-Unis ont fortement pesé sur la tendance.

La menace de plus en plus précise de la récession a particulièrement pénalisé les grandes valeurs industrielles, comme Caterpilar, qui a perdu 1,29% à 69,84 dollars, 3M (-1,85% à 76,51) ou GE (-1,92% à 32,23).

Dans les technologies, IBM a limité le repli du Dow Jones, gagnant 1,26% à 113,94 dollars après des commentaires favorables de Bear Stearns, qui a porté son objectif de cours de 118 à 120 dollars.

Malgré Intel, National Semiconductor termine la séance sur une hausse de 11,69% à 18,25 dollars. Le fabricant de composants électroniques a publié des résultats pour le troisième trimestre en baisse mais supérieurs aux attentes.

Toujours dans le secteur des semi-conducteurs, Marvell technology Group est en repli de 5,03% à 10,94 dollars malgré de bons résultats. Le fabricant de composants a annoncé, pour le quatrième trimestre, une hausse de 495% de ses bénéfices à 122,9 millions de dollars.

Dans le secteur des télécoms, Ciena bondit de 11,47% à 27,80 dollars.

Pétrole et or poursuivent leurs flambées. Le pétrole passe les 105 dollars à New York, à 105,31 dollars. Le baril de Brent à Londres se rapproche lui des 104 dollars, à 103,81 dollars. Sur les marchés des changes, l’euro a atteint 1,5357 dollar.