Bourse : les technos restent dans le rouge

Les places boursières européennes terminent encore une fois dans le rouge par excès de prudence, ce lundi 9 août. Le marché retient son souffle à la veille du rapport de la Fed et d’une éventuelle hausse des taux directeurs américains

Après la hausse du cours du pétrole et la déception des mauvais chiffres de l’emploi aux Etats-Unis, qui ont fait plonger les places boursières en fin de semaine, la Bourse n’a pas su se reprendre.

L’intervention attendue mardi soir du président de la Fed, Alan Greenspan, sur l’évolution des taux directeurs américains, a de nouveau plongé les investisseurs dans une prudence nettement exagérée. Fidèle à son habitude, la Bourse de Paris a suivi le mouvement, et a terminé en repli sous la barre des 3.500 points. Le CAC40 a perdu 0,89% à 3.497,30 points. Encore marquée par la déception des chiffres de l’emploi, la Bourse de New York a fait illusion à l’ouverture, avant de terminer en roue libre. Le Dow Jones a terminé inchangé, sur un repli tout symbolique de 0,01% à 9.814,66 points, et le Nasdaq a perdu 0,13% à 1.774,64 points. Les stocks des grossistes américains ont augmenté de 1,1% en juin. Cumulé avec les chiffres de l’emploi et le retour à la hausse du pétrole, l’indice n’a fait que renforcer les craintes du marché. Le baril de pétrole a atteint un nouveau record, proche des 45 dollars au Nymex, après l’annonce de l’interruption de la production en Irak sur la crainte de nouveaux sabotages. Le dollar reste relativement stable, à 1,2271 dollar pour 1 euro. Les valeurs technologiques se maintiennent dans le rouge, à l’exception de STMicroelectronics qui gagne 0,49% et Capgemini 0,42%. Le marché anticipe la publication des résultats trimestriels d’Altran Technologies, mais ne veut pas oublier les déboires judiciaires de ses dirigeants. Le titre gagne 4,37%. Le prix proposé par UBI Soft pour le rachat d’Eidos, 215 millions de livres, ne laisse pas d’inquiéter le marché. Le titre perd 3,54%. Infogrames subit le même sort et continue de plonger de 6,25%. En un an, le titre du deuxième éditeur mondial de jeux vidéo a perdu près de 75% de sa valeur ! Le chiffre d’affaires trimestriel de Bull recule de 12,2% à 303,6 millions d’euros, conformément aux attentes du marché. Le titre limite la casse et ne perd que 2,70%.