Bourse : nouvelles hausses des taux directeurs à l’horizon

La tension autour des taux directeurs des banques centrales a été palpable,
en Europe puis aux Etats-Unis, et a fait plonger les places boursières et les
technos

La BCE (Banque Centrale Européenne) a relevé comme prévu son principal taux directeur, d’un quart de point à 4 %. Mais en laissant planer le doute sur une possible prochaine hausse, probablement en septembre, son président Jean-Claude Trichet a relancé les inquiétudes sur les places boursières européennes.

La crainte de nouvelles hausses des taux de la BCE, comme de la Fed, la Réserve fédérale américaine, au risque d’atteindre des taux qualifiés de critiques selon certains analystes, a d’ailleurs été le véritable moteur de la chute des places boursières des deux côtés de l’Atlantique.

La Bourse de Paris, emportée par le mouvement, a chuté fortement en fin de séance, jusqu’à repasser sous la barre toute symbolique des 6000 points. Le CAC40 a perdu -1,66 %, à 5.977,87 points, toutes ses valeurs ont terminé dans le rouge !

La Bourse de New York a donc elle aussi terminé sur un net repli et pour le même motif, la crainte d’une nouvelle hausse des taux d’intérêt. Le Dow Jones a perdu -0,95 % à 13.465,67 points et le Nasdaq-0,92 % à 2.587,18 points.

A la perspective de hausse des taux de la Fed est venue s’ajouter la révision à la baisse de la productivité des entreprises américaines au premier trimestre, qui de 1,7 % est passée à 1 %, ce qui laisse craindre que les coûts salariaux n’augmentent plus rapidement que les marges bénéficiaires des entreprises et n’entrainent une accélération de l’inflation.

Par des temps aussi troublés, le dollar en a profité pour reprendre des couleurs, à 1,3511 dollar pour 1 euro. En revanche, le cours du pétrole remonte, à 66,23 dollars le baril de brut léger.

Les investisseurs ont péché par excès de prudence. Le titre Bouygues, par exemple – le groupe a pourtant publié des résultats supérieurs aux attentes et relevé ses objectifs de croissance – a plongé de -2,29 %. Même sanction pour EADS, qui malgré l’accumulation des commandes d’Airbus s’est replié de -1,14 %.

La performance de Gemalto, dont le titre a progressé de 0,88 %, et de GFI Informatique, 0,11 %, est à souligner, car les valeurs technologiques ont suivi le mouvement et plongé.

Iliad a perdu -0,49 %, Altran -0,58 %, Ingenico -0,60 %, Thomson -0,78 %, Ubi Soft -0,79 %, Oberthur CS -1,05 %, Alcatel-Lucent -1,05 %, Vivendi -1,18 %, Sopra Group -1,29 %, Business Objects -1,30 %, Dassault Systèmes -1,37 %, France Télécom -1,44 %, Neuf Cegetel -1,51 %, STMicroelectronics -1,62 %, Steria -2,59 %, Atos Origin -2,72 %, Capgemini -2,86 %, Alten -3,37 %, Soitec -3,64 %.

Même configuration à Wall Street, avec quelques rares hausse : Apple 0,79 %, Dell 0,33 %, Electronic Arts 0,24 %, HP 0,24 %, et la grande masse des technos qui ont terminé dans le rouge : Google -0,11 %, Applied Materials -0,16 %, Symantec -0,20 %, Oracle -0,67 %, Microsoft -0,95 %, Sun -0,99 %, Adobe -1,58 %, eBay -1,64 %, Amazon.com -1,85 %, Intel -2,14 %, Cisco -2,21 %, Yahoo -2,80 %, IBM -3,24 %.