Bourse : Saddam Hussein ne fait pas vraiment recette

Succès d’estime temporaire? L’arrestation de Saddam Hussein n’a pas eu l’effet escompté sur les places boursières: elles n’en ont que peu profité

Misant sur une réaction attendue positive de Wall Street à la suite de l’arrestation de Saddam Hussein ce week-end, la Bource de Paris a fait illusion durant la séance de lundi, se maintenant au dessus des 3.500 points, avant de réduire ses gains durant la dernière demi-heure. Finalement, le CAC40 aura progressé de 0,57% à 3.490,45 points

A la Bourse de New York, les prises de bénéfices ont finalement eu raison des gains enregistrés à la suite de la capture de Saddam Hussein. Passé l’élan émotionnel en début de séance, Wall Street a de nouveau cédé à ses démons, estimant avec raison sans doute que l’évènement ne changerait pas grand-chose. L’indice vedette américain, le Dow Jones, a cédé 0,58% à 10.022,82 points, et s’est maintenu au dessus de la barre des 10.000 points. Du coté des technologiques, l’annonce des résultats trimestriels d’Oracle est intervenue trop tard pour renverser la tendance, et le Nasdaq a plongé de 1,58% à 1.918,26 points. Chez les SSII, Sopra Group se retrouve de plus en plus isolée en l’absence d’actualité, à l’exemple de GFI Informatique qui entend participer à la consolidation du secteur, du rachat de Sema par Atos Origin, ou de la signature d’un contrat important, comme Cap Gemini en Grande-Bretagne. Veolia Environnement bondit de 4,97% sur la rumeur d’un désengagement total de Vivendi Universal, qui pourrait céder les 20,4% de capital qu’il détient encore de son ex-filiale environnement. Les résultats comptables trimestriels au 30 novembre d’Oracle ont été publiés trop tôt pour que la valeur en profite. Le deuxième éditeur mondial voit son chiffre d’affaires progresser de 8% à 2,5 milliards de dollars et son bénéfice net passer en un an de 535 à 617 millions de dollars. IBM progresse de 0,94% sur l’annonce de la délocalisation vers l’Asie de 4.730 postes de programmeurs, dont 947 dès le premier trimestre 2004. Démonstration de l’effet éphémère de l’arrestation de Saddam Hussein, le dollar a retrouvé son niveau plancher de vendredi – 1 euro pour 1,2292 dollar ? après avoir fait illusion et être remonté en début de séance lundi.