Bourse se rassure de la déclaration de guerre !

Séance du mercredi 19 mars : en attendant la guerre, le retour à l’optimisme des investisseurs américains a profité plus au dollar qu’aux actions

A la veille du déclenchement de la guerre contre l’Irak, la Bourse de Paris s’est accordée un rebond, le CAC40 progressant de 1,53% à 2.837,68 points, au diapason des places boursières européennes. A New York, les investisseurs, qui parient sur une guerre courte, ont privilégié la devise américaine, se désengageant des valeurs refuges, et portant un intérêt encore mitigé aux actions. Le Dow Jones a légèrement progressé de 0,87% à 8.265,45 points, tandis que le Nasdaq a terminé en retrait de 0,25% à 1.397,07 points.

Incertitudes sur les valeurs technologiques Les valeurs technologiques se sont présentées en ordre dispersé. Les éditeurs de logiciels, victimes des résultats jugés décevants d’Oracle, ont le plus souffert. Business Objects chute de 4,85% à 17,08 euros, et Dassault Systèmes qui recule de 0,6% à 23,20 euros. Ubi Soft est reparti à la baisse, 3,64% à 11,12 euros, ainsi qu’Orange, 2,77% à 7,73 euros. EADS, qui perd 0,83% à 8,39 euros, voit sa note dégradée par l’agence Standard & Poor’s, qui a annoncé, prenant en compte la guerre contre l’Irak, le prochain déclassement de 14 sociétés d’aéronautique, dont EADS et Boeing, et de 11 compagnies aériennes. Altran maintient sa progression, et gagne 8,08% en cours de séance, terminant à 3,21 euros. Après une séance décevante mardi, Wanadoo se redresse et gagne 5,81% à 5,10 euros. Ted Turner s’interroge sur le maintient d’AOL dans Time Warner Le vice-président démissionnaire d’AOL Time Warner, et premier actionnaire individuel du groupe, Ted Turner, jette de l’huile sur le feu en s’interrogeant sur la présence d’AOL au sein de Time Warner. Le « Finantial Times » rapporte ses propos qui ne cachent son opinion qu’à demi mots : « J’ai le sentiment qu’il existe un modèle d’activité pour qu’AOL se développe, mais je me demande si faire partie de Time Warner est le meilleur moyen d’y parvenir« . Ted Turner pourrait revenir sur sa démission, avant qu’elle ne soit entérinée par son conseil d’administration en juin prochain. Barry Driller démissionne de la présidence de Vivendi Universal Entertainement Le Pdg de VU Entertainement, que l’on sait par ailleurs conseillé par Jean-Marie Messier, a démissionné de son poste, qui sera repris par Jean-René Fourtou, le temps que la filiale américaine soit cédée. Bien qu’il ait annoncé qu’il ne faisait que se mettre à l’écart de toute responsabilité managériale, il est probable que le patron d’USA Interactive, toujours actionnaire de VU Entertainement, se place en embuscade afin d’être acteur de la restructuration des actifs de Vivendi Universal aux USA.