Bourse: spéculations face aux menaces de grippe porcine

Hésitations, prise de bénéficies, alors que l’impact réel est minime

La menace de pandémie de grippe porcine n’est pas avérée. Or, elle a largement dominé les discussions et l’actualité de ce lundi 27 avril dans les milieux boursiers comme ailleurs. Sans créer de panique.

Les labos pharmaceutiques et les biotechnologies en tirent déjà les avantages, tandis que les compagnies aériennes et les aéroports trinquent, puisque les autorités sanitaires recommandent de limiter les déplacements, au moins vers certaines régions du globe. Logique.

A New York, le Dow Jones (valeurs industrielles) a terminé en baisse de 51,29 points, soit -0,64%, à 8.025 points.

Le Nasdaq (valeurs technologiques) a lui aussi reculé, de -0,88%, soit une decote de 15 points à 1.679,41 points.

« Il est évident que l’épidémie de grippe affecte certaines actions, comme les compagnies aériennes et les restaurants, mais il est évident aussi que ce n’est pas un problème assez important pour affecter les perspectives économiques mondiales », explique à Reuters un analyste américain.

« C’est surtout une excuse pour prendre des bénéfices, le marché a besoin de souffler », déclare un autre consultant.

Le secteur automobile américain a été dopé par l’annonce d’un vaste plan de restructuration de General Motors (restructuration de 27 milliards de dollars de dette, pour éviter le dépôt de bilan). Son actionnariat serait désormais contrôlé par l’Etat et son principal syndicat. L’action a bondi de +20,71% à 2,04 dollars.

L’opérateur Verizon Communications a présenté une hausse de 12% de son chiffre d’affaires au premier trimestre, grâce à l’acquisition de son concurrent Alltel et grâce à la hausse du nombre d’abonnés à la téléphonie mobile. Pourtant, l’action cède 1,48% à 30,54 dollars.

En Europe, les valeurs ont fini sans tendance très marquée.

A Paris, le CAC 40 a clos en revenant quasiment inchangé par rapport à vendredi 24 avril : -0,01%, soit un recul minime d’un demi-point à peine à 3.102,43 points.

La bonne tenue du secteur pharmaceutique a compensé les déboires des secteurs loisirs et du transport.

Parmi les locomotives ‘high tech’, Schneider Electric a gagné +1,38% à 57,30 euros, suite à des rumeurs (cf. La Tribune) sur un plan de chômage partiel sur ses sites industriels en France.

Du coup, les titres ‘high tech’ sont très dispersés: entre +2,65 et – 3,71%

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A Paris, évolution des cours (titres « technologiques », c= CAC 40), ce 27 avril 2009, en valeur, et évolution par rapport au 24 avril (en pourcentage). . en hausse: ILIAD ( FREE ) 76.000(c) +2.65%

STMICROELECTRONICS 5.115(c) +2.65%

SOITEC SILICON 4.540(c) +1.16%

GEMALTO 23.63(c) +0.98%

FRANCE TELECOM 16.430(c) +0.67%

ALCATEL-LUCENT 1.837(c) +0.44%

. en baisse:

DASSAULT SYSTEMES 30.020(c) -0.03%

ATOS ORIGIN 23.170(c) -0.24%

ALTRAN TECHNOLOGIES 2.523(c) -0.83%

SOPRA GROUP 27.580(c) -0.97%

ALTEN 13.720(c) -1.01%

GFI 2.78(c) -1.07%

CAP GEMINI 27.230(c) -1.45%

INGENICO 13.050(c) -3.65%

GROUPE STERIA 13.090(c) -3.71%

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Sources: AP, AFP, Reuters, Cercle Finance, Boursorama, Agence de Presse Magazine/Silicon.fr