Bourse : technos en berne, STMicroelectronic en hausse

Malgré la pression sur les valeurs technologiques, la Bourse de Paris termine au dessus de la barre des 3.700 points, mais la Bourse américaine chute au subtil changement du discours de la Fed, et le dollar remonte

La Réserve fédérale américaine (Fed) maintient son principal taux directeur à 1%. Jusque là rien que de l’attendu. Mais dans son discours son président a apporté une subtilité sémantique qui n’a pas échappée aux investisseurs : alors que jusqu’à présent la Fed répétait qu’elle pourrait garder des taux bas  »

pendant une période considérable« , Alan Greenspan a indiqué que la Fed pourrait se montrer « patiente » avant d’abandonner sa politique monétaire. Il est de ces petites phrases aux effets dévastateurs. Ainsi, la ‘patience‘ de la Fed a plongé la Bourse américaine dans le doute, relancé le dollar, et poussé les investisseurs à liquider. Du coup, Wall Street enregistre de fortes baisses, le Dow Jones a perdu 1,33% à 10.468,37 points, et le Nasdaq a chuté de 1,83% à 2.077,37 points. Le retrait de la garantie des taux bas sur une période « considérable » aura en tous cas le mérite de profiter au dollar. Avec la perspective d’une hausse des taux, le billet vert pourrait redevenir un investissement intéressant. L’euro s’est donc placé sous la barre des 1,24 dollar. Le discours de la Fed est arrivé trop tard pour influencer le marché boursier européen. Sur la Bourse de Paris, l’indice vedette CAC40 s’est placé sur la barre des 3.700 points, qu’il ne conservera pas longtemps !, avec une hausse de 0,25% à 3.706,79 points. Le premier fabricant européen des semiconducteurs STMicroelectronics évolue à contre courrant. Alors que les valeurs technologiques ont baissé, le titre a progressé de 0,44%. Cap Gemini a perdu 2,39%, et malgré un nouveau contrat militaire en Italie, Alcatel s’est replié de 0,3%. Mauvaise journée pour les jeux vidéo ! Atari a lancé un avertissement sur ses résultats annuels et retardé le lancement d’un jeu attendu. Dans la foulée de sa filiale, Infogrames a décroché de 11,62%, tandis que de son côté Electronic Arts a indiqué que ses résultats trimestriels se placeraient dans le fourchette basse de ses prévisions.