Bourse : tout le monde à la baisse, conflits, indices et valeurs

Séance du mardi 4 mars : alors que la crise irakienne tarde à éclater, se profile à l’horizon le risque de conflit contre la Corée du Nord

Une bombe aux Philippines, et la Bourse de Paris plonge Le CAC40 s’installe sous la barre des 2.700 points, et se rapproche de ses niveaux d’il y a cinq ans. Il encaisse une forte chute de 3,11%, à 2.676,34 points. Dans un volume d’échange limité, signe d’inquiétude et d’hésitation, Paris a fortement réagi à l’annonce de l’explosion d’une bombe dans un aéroport des Philippines. C’est au tour de la France de constater la forte chute du moral des ménages. Le moteur de la consommation et de la croissance est inquiet, voir pessimiste. L’indicateur de l’état du moral des français atteint -26, contre -22 en janvier et -17 en décembre. Il faut remonter à mai 1997 pour trouver un indicateur aussi bas! Les TMT chutent, mais Canal+ progresse Toutes les valeurs qui entrent dans le CAC40, à l’exception notable de Vivendi Environnement, sont à la peine. France Telecom chute de 5% à 19 euros, Alcatel de 4,88% à 6,24 euros, Vivendi Universal de 4,69% à 12 euros, Cap Gemini de 4,33% à 23 euros, Orange de 3,55% à 7,06 euros, et STMicroelectronics de 3,19% à 16,70 euros. L’article du Figaro sur le projet du gouvernement de « faire sauter le verrou des 49% » qui limite la présence d’un opérateur dans une chaîne nationale, a profité à Canal+. Le titre enregistre la plus forte, et rare, hausse à la Bourse de Paris, 5,38% à 4,31 euros. C’est à Londres que Jean-René Fourtou, le président de Vivendi Universal, a rencontré Sunner Redstone, le directeur général de Viacom afin d’évoquer la reprise des actifs américains de Vivendi. Jean-René Fourtou semble vouloir faire jouer la concurrence, surtout pour faire face à l’offre du milliardaire pétrolier Marvin Davis. Equant, la filiale de France Telecom, recule de 5% à 4,75 euros, sur des provisions pour amortissement et restructuration jugées lourdes, malgré la publication de résultats en ligne avec les attentes. Le groupe annonce une perte de 590 millions de dollars pour l’année 2002, contre 714,6 millions de dollars en 2001. Des résultats cependant encourageants avec un Ebitda supérieur aux attentes, 192 millions de dollars pour 2002, contre -9 millions de dollars en 2001. Mobilcom met fin au conflit qui l’opposait à France Telecom avec la signature d’un accord pour la reprise par ce dernier de 7,1 milliards d’euros d’endettement. L’accord, cosigné par les banques, a été étendu aux fournisseurs d’équipements Ericsson et Nokia. New York : la forêt qui cache la forêt Après la crise irakienne, et quelle qu’en soit l’issue, les investisseurs anticipent dès à présent une autre crise géopolitique avec la Corée du Nord. Rien de bien satisfaisant pour l’économie mondiale, qui risque de prolonger le climat pessimiste qui l’habite actuellement, et de nous plonger dans une période de récession. A Wall Street, la chute du secteur automobile, avec la lassitude du consommateur américain qui ne cède plus aux appels des remises et crédits gratuits, s’est cumulée avec l’effet Irak pour maintenir les places boursières à la baisse. Le Dow Jones chute de 1,70% à 7704,87 points, et le Nasdaq de 0,95% à 1.307,77 points. Motorola investit dans la fourniture de services en téléphonie mobile. Il éprouve pour cela le besoin de renforcer sa trésorerie. C’est pourquoi le groupe a vendu 25 millions d’actions de Nextel, 23% de sa participation, pour un gain d’environ 250 millions de dollars. Et il envisage de céder dans les cinq ans à venir de nouveau 25 millions d’actions.