Bourse : Ubi Soft retrouve le sourire

Entraînées par la forte chute des indices américains, les Bourses européennes sont restées dans le rouge. Ubi Soft a trouvé son chevalier blanc, Vivendi Universal. Mais pour Titus Software, c’est trop tard !

Les investisseurs parient sur le

chevalier blanc Vivendi Universal volant au secours de l’éditeur de jeux vidéo Ubi Soft attaqué par le vilain ogre américain Electronic Arts (lire nos articles). De quoi relancer l’intérêt spéculatif d’Ubi Soft qui bondit de 10,89%. Mais tout n’est pas rose ou spéculatif dans les jeux vidéo, comme l’a appris à ses dépends l’éditeur Titus Software, en redressement judiciaire depuis juin dernier, et pour lequel le Tribunal de Commerce de Meaux va prononcer la liquidation judiciaire. Hélas, cet engouement soudain pour les jeux vidéo n’a pas évité à la Bourse de Paris de se replier dans le sillage de Wall Street, sur les craintes de la politique de la Fed qui pourrait accélérer la hausse de ses taux. Le CAC40 se replie de 0,88% à 3.829,36 points. La Bourse de New York, déjà déprimée à la lecture des commentaires de la Fed, s’est faite plomber par la relance de la guerre des tarifs aériens, et encaisse sa quatrième séance consécutive à la baisse. Le Dow Jones recule 0,31% à 10597,83 points et le Nasdaq de 0,79% à 2.091,24 points. L’indice ISM (Institute of Supply Management) pour les services est en hausse à 63,1 en décembre, nettement supérieur aux attentes des analystes. Mais selon le cabinet Challenger Gray & Christmas, les licenciements ont progressé de 4,3% sur la même période, ce qui pour 2004 – et pour la quatrième année consécutive – représente plus d’un million d’emplois supprimés aux Etats-Unis. Le cours du pétrole continue de se replier, appuyé par par la hausse des stocks de fuel domestiques aux US. La remontée du dollar se fait plus incertaine. L’euro a enregistré un repli marginal, à 1,3262 dollar pour 1 euro. Entraînées par la dégringolade du Nasdaq la veille, les technos se sont majoritairement inscrites dans le rouge.